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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Refus de passer un alcootest: Jean Pascal acquitté

Le juge de la cour municipale a été dur envers les policiers qui avaient procédé à son arrestation

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Photo portrait de Camille Payant

Camille Payant

2025-02-24T15:13:54Z
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Le boxeur Jean Pascal n’a pas refusé de souffler dans un alcootest en 2022, a tranché un juge de la cour municipale de Montréal en l’acquittant de l’accusation qui pesait contre lui.

• À lire aussi: Refus de passer un alcootest: Jean Pascal s’est senti comme une «bête de cirque»

«Je suis heureux. [...] Je savais que je n’avais rien fait de mal, j’avais obéi aux ordres des agents», a souligné Jean Pascal à sa sortie de la salle d’audience lundi matin.

MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTRÉAL
MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTRÉAL

Le boxeur avait été intercepté au centre-ville de Montréal à la sortie des bars en 2022 parce qu’il avait tourné à droite sur un feu rouge. Il avait ensuite été soumis à un alcootest.

Il a accepté de souffler dans l’appareil, mais malgré ses nombreux essais, aucun résultat n’avait été produit.

Séquences vidéo

Des séquences vidéo captées par une passagère du véhicule de Pascal ont démontré qu’un timbre sonore avait été émis par l’alcootest, ce qu’avaient auparavant démenti les policiers au procès.

Le juge Stéphane Brière entretient donc «de sérieux doutes quant à la fiabilité des témoignages des deux agents».

«Pourquoi l’appareil n’a-t-il pas soumis de résultat? Le tribunal n’est pas appelé à spéculer. Mais l’appareil a bel et bien émis un son», a souligné le magistrat.

Le juge l’a cru

Il a donc cru le témoignage qu’avait donné Jean Pascal en janvier dernier, le qualifiant de «crédible».

«Il respecte les consignes données, il semble souffler à chaque occasion, a mentionné le juge Brière. Certes, il paraît exaspéré à la fin de l’intervention, mais toute personne raisonnable placée au même endroit, entourée de dix policiers, l’aurait probablement été aussi.»

Jean Pascal lors de son combat contre Terry Osias en septembre.
Jean Pascal lors de son combat contre Terry Osias en septembre. MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTREAL

Au procès, Jean Pascal avait témoigné s’être senti comme une «bête de cirque» lorsque la cohorte d’agents du Service de police de la Ville de Montréal était arrivée en renfort. Il avait finalement été arrêté, puis relâché avec une promesse de comparaître.

Le pugiliste était donc soulagé d’avoir «pu sortir vainqueur de ce duel».

«On doit faire confiance à la police, mais la preuve démontrait que les policiers étaient des menteurs. Ils avaient un autre objectif cette soirée-là», a mentionné le Québécois de 42 ans.

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