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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Refus de passer un alcootest: Jean Pascal s’est senti comme une «bête de cirque»

Il avait soufflé à six reprises dans l’appareil, sans toutefois obtenir de résultat

Jean Pascal à son arrivée à la cour municipale de Montréal vendredi matin.
Jean Pascal à son arrivée à la cour municipale de Montréal vendredi matin. MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTREAL
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Photo portrait de Camille Payant

Camille Payant

2025-01-24T20:30:00Z
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Le boxeur Jean Pascal s’est senti comme une «bête de cirque» lorsqu’une dizaine de policiers sont arrivés en renfort parce qu’il n’arrivait pas à souffler correctement dans un alcootest en 2022, a-t-il témoigné à son procès.

«Mon intention était toujours de souffler dans l’appareil, je connaissais très bien les conséquences d’un refus», a souligné à plusieurs reprises l’athlète professionnel vendredi matin à la cour municipale de Montréal.

Le Québécois de 42 ans subit actuellement son procès pour avoir omis d’obtempérer à l’ordre de se soumettre à un alcootest en novembre 2022.

Jean Pascal avait été intercepté au centre-ville de Montréal à la sortie des bars puisqu’il avait tourné à droite à un feu rouge. Comme il n’avait pas son permis sur lui, il s’est identifié avec son nom et sa date de naissance.

Il nie toutefois s’être présenté comme le «célèbre boxeur», tel que l’avaient rapporté les policiers.

Jean Pascal lors d'un combat en 2022
Jean Pascal lors d'un combat en 2022 Photo d'archives, Harry Castiblanco
Alcooltest

Après quelques vérifications, les agents lui ont demandé de passer un alcootest. Pascal affirme avoir seulement consommé deux vodkas-Red Bull, «son drink préféré», en début de soirée.

Il a donc accepté de souffler dans l’appareil, mais sa bouffée n’était pas suffisante pour obtenir un résultat. Il a répété cet exercice à trois reprises, chaque fois sans succès.

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«J’ai un peu argumenté, je disais que j’avais soufflé, mais que c’était la première fois qu’on me mettait quelque chose dans la bouche», a témoigné le pugiliste.

Le juge Stéphane Brière a fait remarquer que «ce n’était pas une montgolfière qu’on lui demandait de souffler».

Policiers en renfort

Pascal a ensuite demandé à entrer dans un restaurant à proximité pour se réchauffer. Mais une fois à l’intérieur, la situation s’est envenimée lorsqu’une «dizaine» de policiers sont arrivés en renfort.

«Même si je suis boxeur, je me sentais intimidé, a souligné Pascal. Je ne savais pas ce qui se passait, on me prenait pour une bête de cirque.»

À sa dernière tentative de passer l’alcootest, Pascal s’est emparé de la machine qui se trouvait dans les mains du policier «pour pouvoir souffler plus fort» parce qu’il était «un peu exaspéré».

Comme le résultat n’était toujours pas concluant, les agents en ont eu assez et ont décidé de procéder à son arrestation. Mais le boxeur ne voulait pas se faire passer les menottes devant les clients du restaurant.

«Je ne suis pas un criminel, pourquoi me menotter devant les gens? Pour faire un show?» s’est-il questionné.

Après cinq minutes de négociation, les agents sont sortis en tenant Pascal par les bras. Il a finalement été arrêté.

Selon l’avocate de Pascal, Me Sophie Beauvais, la version des policiers au procès était «mensongère, trompeuse et tendancieuse», ce qui devrait être suffisant pour faire acquitter son client.

Mais pour la procureure de la Ville, Me Aline Ramy, Jean Pascal «a feint de souffler dans l’appareil» à plusieurs reprises.

Le juge Stéphane Brière rendra son verdict en février.

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