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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Référendum: à 95% contre la mine de graphite de Lomiko Metals

Photo courtoisie, CHRISTIAN HOLDEN
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Photo portrait de Martin Jolicoeur

Martin Jolicoeur

2025-09-01T22:45:54Z
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Les résidents de cinq municipalités de l’Outaouais ont voté à 95% contre le projet de mine de graphite à ciel ouvert de la société Lomiko Metals.

Forts de ce résultat, les organisateurs appellent les gouvernements du Québec et du Canada, de même que les dirigeants de la société minière, à prendre acte du «rejet massif de la population» et à mettre fin au plus vite à ce projet dont les activités de dynamitage doivent bientôt débuter.

Le scrutin se tenait dimanche dans les cinq municipalités voisines du projet de mine à ciel ouvert, connu sous le nom de La Loutre, soit à Duhamel, Lac-des-Plages, Lac-Simon, Chénéville, et Saint-Émile-de-Suffolk. Des quelque 5000 personnes admissibles, près de 60% se seraient déplacées pour le vote.

La petite église du village de Duhamel, où ont lieu plusieurs assemblées d’information sur les intentions de la minière Lomiko Metals.
La petite église du village de Duhamel, où ont lieu plusieurs assemblées d’information sur les intentions de la minière Lomiko Metals. Courtoisie.

«Les gouvernements se précipitent aveuglément dans la course aux minéraux critiques et stratégiques sans tenir compte des droits (...) de leurs électeurs. Les gens de la Petite-Nation viennent de leur lancer un coup de semonce», a déclaré Rodrigue Turgeon, représentant de Mining Watch Canada et de la Coalition Québec Meilleure Mine.

La coalition des organismes ayant formé la Coalition du NON rappelle que le premier ministre François Legault a affirmé à plusieurs reprises par le passé qu’il n’y aurait pas d’activité minière sans acceptabilité sociale.

Il y a un an, au nom du gouvernement, le député caquiste de Papineau Mathieu Lacombe affirmait que le projet n’avait pas obtenu l’appui du gouvernement.

Toutefois, le 30 juin dernier, Lomiko se réjouissait d’avoir reçu une autorisation du gouvernement du Québec afin d’entreprendre ses travaux d’exploration à impacts pour son projet d’échantillonnage de 250 tonnes sur le site de La Loutre.

Aux côtés du premier ministre François Legault, la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina.
Aux côtés du premier ministre François Legault, la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina. Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC

Le même jour, Lomiko disait maintenant attendre de Québec les permis autorisant les études géotechniques du site avec le ministère québécois des Ressources naturelles et des Forêts, dirigé par la ministre Maïté Blanchette Vézina.

Maintenant que le degré d’acceptabilité sociale a été mesuré, la Coalition écrit s’attendre à des actions rapides et concrètes du gouvernement du Québec.

La Coalition s’attend également à ce que le gouvernement fédéral cesse de financer ce projet, aux côtés du département américain de la Défense, et que le gouvernement libéral de Mark Carney l’écarte d’une éventuelle liste de projets d’intérêt national.

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