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L'article provient de Le Journal de Montréal
Santé

Réduction de lits à l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska faute de personnel

Photo d’archives
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Marianne Lachapelle

2025-05-08T17:18:23Z
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Depuis mardi, l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska, à Victoriaville, a réduit le nombre de ses lits d’hospitalisation en raison du manque de personnel. Ce sont au moins douze lits qui ont été fermés. 

L’unité de médecine générale a complètement été fermée temporairement.

« On devait diminuer le requis en termes de besoins en soins infirmiers d’assistance », explique Stéphanie Despins, directrice générale adjointe aux programmes santé physique généraux et spécialisés au CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Cette décision soulève des questions chez la population.

« Ils annoncent des rénovations pour l’agrandissement, mais ils coupent des lits, je ne comprends pas », explique une citoyenne.

Selon une autre citoyenne, les hôpitaux ferment toujours les lits l’été.

La période estivale en est une moins achalandée, mais au point de fermer une unité ? « Moi, c’est la première fois que je vois ça », affirme Patricia Maillot, présidente par intérim du syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec. « En une semaine, elles ont reçu l’annonce d’une fermeture, elles devaient choisir où elles allaient et en plus elles ont débuté hier avec très peu de formation et d’orientation et je dirais, pas du tout. »

En tout, une trentaine d’infirmières ont dû être relocalisées sur d’autres unités pour prêter main forte.

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L’une d’entre, qui n’a pas souhaité nous accorder d’entrevue par crainte de représailles, avoue être inquiète quant à la qualité des soins octroyés au patient. Démobilisée, elle s’attriste de la situation ce qui fait craindre le pire au syndicat.

« Ma crainte c’est de dire que plus on augmente l’anxiété, plus que les gens ne sont pas confortables dans leur travail, qu’elles ne se sentent pas bien : ça pourrait créer des absences et des gens pourraient partir en maladie » ajoute Patricia Maillot.

Cette réalité a résonné jusqu’à l’Assemblée nationale mardi. Le député péquiste Pascal Bérubé a déposé une motion en exigeant à « Santé Québec, d’offrir tous les moyens nécessaires pour permettre au CIUSS Mauricie–Centre-du-Québec de combler ses besoins de recrutement pour rétablir la pleine offre de services hospitaliers et de soins de longue durée ».

Santé Québec a décliné notre demande d’entrevue, nous référent au CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

« On va introduire cet été des étudiantes en soins infirmiers et on fait du recrutement international », ajoute la porte-parole du CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Le CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec cessera aussi d’admettre de nouveaux résidents au CHSLD du Chêne, une décision qui a été prise aussi en raison du manque de personnel.

« Depuis qu’on a ouvert la Maison des aînés et alternatives à Victoriaville, on a un nombre de lits plus important de disponible au niveau des CHSLD. C’est ce qui nous permet de pouvoir arriver avec cette mesure sans que ça ait un trop gros impact sur les besoins de la clientèle », ajoute la porte-parole au CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Selon le CIUSSS, treize places sont disponibles en CHSLD dans le secteur d’Arthabaska-et-de-l’Érable.

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