Red Wings: Moritz Seider se décrit comme un défenseur encore plus complet à sa deuxième saison à Détroit

Jean-François Chaumont
Moritz Seider a gravé son nom sur le trophée Calder l’an dernier avec une saison remarquable de 50 points (7 buts, 43 passes) en 82 matchs. À sa deuxième saison avec les Red Wings, le défenseur de 21 ans n’a pas des chiffres aussi étincelants, mais on ne doit surtout pas parler de la guigne de la deuxième année.
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« Je ris un peu quand on me pose cette question, a répliqué Derek Lalonde au sujet du mythe relié à la deuxième saison. Les personnes qui ont regardé tous les matchs des Wings cette année le réalisent. Mais les partisans moyens posent des questions puisqu’ils regardent juste les chiffres. »
« Est-ce que les statistiques sont un peu plus faibles ? Un peu pour Mo. Mais il joue contre le meilleur trio de l’équipe adverse, il est sur la glace pour notre première vague en infériorité numérique et il est aussi sur notre première vague en supériorité numérique. »

Plus calme et mature
À ses 47 premiers matchs cette saison, Seider a obtenu 24 points (3 buts, 21 passes). À l’image de son entraîneur en chef, l’Allemand a toutefois rappelé qu’il n’y a pas juste les buts et les passes qui comptent au hockey.
« Je me place beaucoup de pression sur les épaules, a raconté Seider dans le vestiaire de l’équipe adverse au Centre Bell. Je veux bien jouer tous les matchs. J’ai le sentiment que mon jeu dans son ensemble est meilleur même si je n’ai pas autant de points. Je suis très heureux de ma progression. Je me sens encore plus mature et j’ai plus d’énergie. L’an dernier, je ressentais plus la fatigue puisque je n’avais jamais joué autant de rencontres. Je reste aussi calme, je ne porte pas attention aux bruits de l’extérieur. »
« C’est facile de juger en regardant juste des chiffres, a-t-il poursuivi. J’ai comme mandat de jouer contre le meilleur trio de l’équipe adverse pour la majorité de nos rencontres. C’est mon boulot, ce n’est pas juste les buts et les passes. Je bloque aussi plus de tirs que l’an dernier. Je deviens aussi plus confortable en désavantage numérique. »

Avant les matchs de jeudi soir, Seider se retrouvait au quatrième rang de la LNH avec 113 tirs bloqués. Il occupait également le troisième rang chez les Wings avec 103 mises en échec.
« J’adore son esprit de compétition, a noté l’ailier David Perron. Moritz est très physique. Au dernier match, Erik Karlsson se promenait en zone neutre et il driblait devant quelques gars. Il est arrivé avec un jeu physique sur lui. Les gens s’attendent à le voir obtenir 50 ou 60 points. Il a eu un début de saison un peu plus difficile, mais il prend confiance en ses moyens. »
Plus de 50 ans après
Les Red Wings ont invité les pères des joueurs pour ce voyage à Montréal et à Long Island.
« C’est mon premier voyage avec les pères, a souligné Seider. C’est un très bon sentiment. J’ai toutefois le sentiment que j’ai une gardienne avec moi sur la route. Nous avons eu un très bon souper et bien du plaisir hier soir. Mon père était très heureux du choix de la ville. Il avait visité Montréal avec son père il y a 25 ou 30 ans. Il a le sentiment de revenir dans le temps. »
Au mois de juin dernier, Seider a reçu un titre rare pour un joueur né dans le même pays que Marcel Goc ou Leon Draisaitl.
« C’est assez cool comme petit record avec le Calder, je suis devenu le premier joueur de l’Allemagne à écrire mon nom sur ce trophée. Même à Detroit, ça faisait plus de 50 ans qu’un joueur des Wings avait obtenu cet honneur. Je n’oublierai jamais ça. J’ai trouvé un beau coin pour ce trophée dans mon appartement à Detroit. J’en suis très fier. »
Malgré la tonne de bons joueurs à Detroit dans les dernières années avec les Steve Yzerman, Nicklas Lidstrom, Pavel Datsyuk ou Henrik Zetterberg, le dernier lauréat du Calder chez les Red Wings était Roger Crozier en 1965.