Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Inflation: enfin un peu de répit pour les Québécois à l’épicerie

Partager
Photo portrait de Mathieu Boulay

Mathieu Boulay

2024-02-20T13:33:30Z
2024-02-20T20:39:14Z
Partager

Malgré des prix qui vont demeurer élevés, les Québécois verront une baisse de leur facture d’épicerie, notamment grâce à des économies sur la soupe, le bacon et les crevettes, pour la première fois depuis 2021.

La croissance des prix en épicerie a connu un ralentissement par rapport à l’an dernier alors qu’elle s’est établie à 3,4%. En décembre, elle avait été de 4,7% selon les données de janvier de Statistique Canada. 

Les hausses se sont poursuivies, mais elles ont été beaucoup moins prononcées que l’an dernier. La viande (+2,8%), les produits laitiers (+1,5%), les fruits frais (+1,9%), les produits de boulangerie (+4,0%) et les autres préparations alimentaires (+4,2%) ont contribué à cette réalité. 

D’un autre côté, les Québécois ont constaté une baisse du prix du bacon (-8,4%), de la soupe (- 2,1%) et des crevettes (- 3,4%). Ils ont pu recommencer à déguster ces aliments sans se ruiner. 

  • Écoutez le segment économie avec Michel Girard via QUB :

Publicité
Une bouffée d’air frais

Le taux de l’inflation alimentaire de janvier a été de 3,9% selon Statistique Canada. Le taux le plus bas depuis octobre 2021 et de la plus importante baisse depuis 2016. 

Pour l’expert en alimentation, Sylvain Charlebois, c’est une bouffée d’air frais pour les Québécois. 

«Ce sont de bonnes nouvelles, mentionne-t-il. Il faut se souvenir que le taux d’inflation en janvier 2023 était très élevé. En fait, ce qu’on voit, c’est une petite augmentation sur une grosse augmentation. 

«Les chiffres sont rassurants.»

Il affiche aussi un bel optimisme au sujet de l’écart de 1% entre les taux d’inflation et celui du domaine alimentaire. C’est la première fois qu’on voit une telle situation en près de deux ans. 

«Ça signifie que l’alimentation devient de moins en moins un problème inflationniste. Les prix devraient fluctuer beaucoup moins qu’avant.»

Une tendance qui se confirme

Les chiffres du rapport confirment une tendance forte qui s’est amorcée en décembre dernier. 

Dans les fruits et légumes, la laitue iceberg (-36,5%), les oranges (-31,8%) et les poires (-27,9%) avaient déjà connu une chute de prix marquée. 

C’était la même chose pour l’achat d’un poulet entier (-23,2%), d’une douzaine d’œufs (-8,3%) ou de pâtes alimentaires (-6,4%) qui affichaient déjà des baisses de prix à la fin de 2023. 

Toutefois, en janvier, la situation était loin d’être rose. Le portefeuille des Québécois était mis à mal par des hausses vertigineuses.

Les prix des aliments, achetés en épicerie et au restaurant, avaient connu une hausse de 10,4%. La principale cause avait été l’explosion des prix de la viande (+7,3%), sa plus forte hausse annuelle depuis 2004. 

Les coûts du poulet frais ou surgelé (+9,0%) avaient aussi eu leur mot à dire dans cette situation. Les produits de boulangerie (+15,5%), les produits laitiers (+12,4%) et les légumes frais (+14,7%) avaient été aussi pointés du doigt. 

Recul dans neuf provinces

L’Alberta est la seule province à avoir affiché une hausse de prix marquée, «en partie sous l’effet d’une augmentation plus prononcée des prix de l’électricité en janvier (+119,9%) qu’en décembre (+22,9%)».

Au Québec, le taux d’inflation a légèrement reculé (-0,1%) entre décembre 2023 et janvier 2024. Il a par ailleurs augmenté de 3,4%, d’une année à l’autre. C’est la province qui a le taux d’inflation le plus élevé au Canada. 

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Publicité
Publicité