Recours collectif contre les manifestants d’Ottawa: l’audience ajournée jusqu’à lundi
Agence QMI
Aucune injonction pour limiter l’utilisation des klaxons des camions à Ottawa ne sera déposée samedi, l’audience ayant été ajournée jusqu’à lundi.
Le juge a signalé qu’il attendait d’avoir les informations nécessaires pour savoir s’il fallait rendre une ordonnance provisoire accordant l’injonction.
Par contre, il a averti les deux partis que ce serait difficile d'accepter le recours collectif, puisqu'il serait difficile d'identifier les contrevenants.
Cependant, selon lui, même si les manifestants réduisent le bruit des klaxons entre 8h et 20h, c'est encore trop long pour les résidents. Il a suggéré de concentrer uniquement les klaxons pendant un petit moment sur l'heure du dîner.
L'avocat Paul Champ, qui représente les résidents d'Ottawa, a dénoncé le bruit des klaxons, qui a été enregistré à un peu moins de 120 décibels à l'extérieur, l'équivalent d'un circuit de Formule 1, et à 84 décibels à l'intérieur, le bruit d'une tondeuse à longueur de journée.
Les organisateurs visés par la mise en demeure, Tamara Lich, Chris Barber et Benjamin Ditcher, étaient, quant à eux, représentés par l’avocat Keith Wilson, à l’exception de Patrick King.
L’avocat de la défense a demandé le report de l’audience afin de pouvoir réunir les preuves nécessaires et d'examiner la nature du recours.
Rappelons que ce recours collectif de près de 10 millions $ a été déposé vendredi par des citoyens d’Ottawa exaspérés par le siège du «convoi de la liberté», qui se tient depuis plus d’une semaine dans la capitale fédérale.
Dans les documents transmis à la Cour supérieure de l’Ontario, les plaignants ont réclamé la fin du siège, soutenant que le bruit incessant des klaxons créait de la «détresse mentale». Ils ont ainsi demandé une somme de 5 millions $ en dommages punitifs et de 4,8 millions $ en dommages pour nuisance.
Plus tard en soirée, l'avocat Paul Champ, lequel représente la résidente qui a commencé le recours collectif, a mentionné qu'il voulait donner une dernière chance aux manifestants et a affirmé qu'il les exclurait de la poursuite s'ils partaient avant lundi 10h.