Record de sècheresse en juillet dans le sud de l'Angleterre

Agence France-Presse
Le mois de juillet a été le plus sec jamais enregistré dans le sud de l'Angleterre, après plusieurs mois de faibles précipitations, selon des chiffres publiés par les services météorologiques lundi, entraînant la mise en place localement de premières restrictions sur la consommation.
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Comme une grande partie de l'Europe, le Royaume-Uni a été soumis le mois dernier à de fortes pressions atmosphériques, avec des températures qui ont dépassé 40 degrés Celsius pour la première fois. A l'échelle du pays, selon le Met Office, les précipitations n'ont atteint que 56% de la moyenne, soit le niveau le plus faible depuis 1999.
Mais la situation est particulièrement grave pour la seule Angleterre avec le mois de juillet le plus sec depuis 1935 et notamment dans le sud où il s'agit du mois le plus sec jamais enregistré avec seulement 17% des précipitations moyennes.
Le Met Office avait déjà prévenu que les huit derniers mois avaient été les plus secs depuis 1976. Le niveau des rivières anglaises est très bas et les pelouses des parcs londoniens, habituellement connus pour leur verdure, sont complètement grillées.
L'agence environnementale s'est pour l'instant abstenue de déclarer l'état de sècheresse, mais a prévenu qu'elle pourrait être amenée à le faire, ce qui signifierait des restrictions à la consommation d'eau. Elle a pour l'instant demandé aux Britanniques de réduire leur consommation.
Mais sans attendre, la compagnie de distribution d'eau Southern Water a décrété à partir de vendredi des interdictions d'arroser son jardin, de laver les voitures ou de remplir les piscines privées dans le Hampshire et l'île de Wight, vaste région au sud-ouest de Londres jusqu'aux côtes de la Manche.
Au-delà de la seule vague de chaleur de la mi-juillet, le mois a été le cinquième plus chaud jamais enregistré en Angleterre avec une température moyenne de 16,6 degrés, 1,3 degré au-dessus de la normale.
La multiplication des vagues de chaleur est une conséquence directe de la crise climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.