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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Reconnaître l'attentat terroriste politique du Métropolis

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Photo portrait de Elsie Lefebvre

Elsie Lefebvre

2023-01-11T10:00:00Z
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Le 4 septembre 2012, un terroriste est entré au Métropolis avec la motivation politique de réaliser une tuerie de masse. Son objectif : assassiner Pauline Marois, nouvelle première ministre démocratiquement élue, des députés et le plus de souverainistes possible. C’est précisément la définition du terrorisme.

Richard Henry Bain a déclaré qu’il aurait tiré le plus longtemps qu’il aurait pu si son arme ne s’était pas enrayée. Il voulait faire brûler le Métropolis. Nous sommes passés à un cheveu du plus grand carnage québécois.

« Armé de fusils d’assauts, d’explosifs, et d’assez de munitions pour équiper une petite armée, il a tenté de mettre à genoux la démocratie » selon le procureur de la Couronne Denis Galiatsatos.

Rappelons la mémoire de Denis Blanchette, assassiné, et du technicien Dave Courage, grièvement blessé.

Sandro Grande et le CF Montréal

« La seule erreur que le tireur a commise la nuit dernière, c’est de rater sa cible ! ! ! Marois ! ! ! La prochaine fois mon gars ! J’espère ! ». Voilà les propos racistes et haineux publiés par Sandro Grande.

Comment le CF Montréal a-t-il pu croire qu’il était correct d’embaucher comme entraîneur de son équipe réserve un homme ayant fait des incitations à la haine ? Un homme ayant fait des encouragements publics à la tentative de meurtre ? Ça reste incompréhensible. Heureusement, le CF s’est rétracté, excusé. C’était la chose à faire.

Attentat politique terroriste

On dit souvent que les Québécois sont un peuple de porteurs d’eau qui se fait cracher au visage sans broncher. Mais là, unanimement, on s’est tenus debout.

Dix ans plus tard, la bévue du CF Montréal rappelle à notre souvenir que « Bain a commis l’un des pires crimes de l’histoire moderne de notre pays », comme le plaidait la représentante de la Couronne à son procès.

Cette bévue doit faire œuvre utile. Il est temps de nommer cet événement pour ce qu’il a été : un attentat terroriste politique. Comme décrit par la Couronne lors du procès, « Bain est un terroriste ». L’Histoire doit s’en souvenir pour toujours. L’Assemblée nationale doit se prononcer là-dessus afin que plus personne ne puisse banaliser cet événement.

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