Omnium Banque Nationale: pas question de retraite pour la Canadienne Rebecca Marino
Mylène Richard
Ce n’est pas une sévère défaite face à la huitième tête de série à l’Omnium Banque Nationale de Montréal, mardi, qui va décourager la Canadienne Rebecca Marino.
• À lire aussi: Omnium Banque Nationale de Montréal: après être arrivée en championne, Leylah Fernandez quitte la tête basse
• À lire aussi: Forfait de Bianca Andreescu: une pilule dure à avaler
• À lire aussi: «Ce n’est pas une vie normale» – Eugenie Bouchard
«Tant que j’aurai du plaisir, que je serai en santé et que mon entourage me soutiendra, j’ai l’impression que je pourrais faire ça éternellement», a mentionné l’athlète de 34 ans au terme d’un revers cinglant de 6-1 et 6-2 aux mains de l’Américaine Emma Navarro.
Déçue et résignée devant les journalistes, Marino ne pense pas à accrocher sa raquette. Et ce, même si elle n’avait pas célébré une victoire lors d’un tournoi d’importance cette année avant de débarquer au Québec. Son dernier gain remontait à juin lors d’un événement WTA 125 sur le gazon anglais.
Bénéficiaire d’une invitation à Montréal, une compétition WTA 1000, Marino a bien fait en lever de rideau dimanche en battant la Française Elsa Jacquemot, 100e mondiale, 7-6 (2) et 6-1, un match, disputé sur le central en soirée, qu’elle n’est pas près d’oublier.

Pause salvatrice
Sa pause de cinq ans, entre 2013 et 2018 en raison de blessures et d’une dépression, lui a permis de réaliser à quel point elle aimait son sport.
«C’est aussi simple que ça. J’ai recentré ma relation avec le tennis, tout comme mes motivations. Je suis simplement chanceuse de pouvoir jouer», a-t-elle expliqué, heureuse d’avoir eu une seconde chance.

Neutralisée
Face à Navarro, Marino n’a pas fait le poids durant presque toutes les 63 minutes qu’a duré le duel. L’ancienne 38e mondiale a rapidement montré des signes de frustration. Elle a toutefois évité l’humiliation d’un blanchissage en remportant son service pour s’inscrire au tableau à la fin de la manche initiale.
L’actuelle 123e joueuse mondiale – elle a déjà occupé le 38e rang – s’est ensuite bien battue, sauvant six balles de manche, mais son adversaire de 24 ans est parvenue à boucler le set.
Malgré quelques petits flashs, la Vancouvéroise n’a pas été à la hauteur en commettant plus de 50 fautes devant Navarro, qu’elle n’a jamais vaincue en trois tentatives.
«Elle n’est pas 11e au monde pour rien et elle l’a prouvé aujourd’hui [mardi]», a indiqué Marino, dont le service, son arme de prédilection, a été neutralisé.

Un clin d’œil
Après avoir enlevé un long septième jeu à la seconde manche, portant le pointage à 5-2, l’expérimentée joueuse a envoyé un clin d’œil vers son box en souriant.
«J’ai été chanceuse de pouvoir compter sur une équipe complète cette semaine avec les entraîneurs de Tennis Canada, a-t-elle souligné. [...] Je pense que je les ai regardés dans l’espoir d’avoir un peu d’empathie.»