(Re)découvrir Anne Hathaway en cinq films

Isabelle Hontebeyrie
Les films dans lesquels elle est au générique ont engrangé pas moins de 2 milliards $US au box-office international et on la retrouve dans «Le temps de l'Armageddon» actuellement en salle. Retour, en longs métrages, sur une carrière impressionnante...
«Le Journal d'une princesse» (2001)
Parfois, l’obtention d’un rôle tient à bien peu de choses. Naturellement maladroite et extrêmement nerveuse, Anne Hathaway – qui n’avait que 18 ans à l’époque – est tombée de sa chaise à l’audition, convaincant presque le réalisateur Gary Marshall de lui confier le rôle bien qu’elle soit une parfaite inconnue. Presque? Oui, car Liv Tyler était aussi sur les rangs. Mais ce sont finalement les petites filles du cinéaste qui ont convaincu leur grand-père parce qu’elles trouvaient qu’Anne Hathaway possédait «des cheveux de princesse»! Bien en a pris Gary Marshall, car le film, adaptation d’un roman jeunesse, a obtenu un succès inespéré en récoltant 165,3 millions $US aux guichets des cinémas pour un budget de production de 26 millions $US.
«Le secret de Brokeback Mountain» (2005)
Anne Hathaway est ensuite à l’affiche de plusieurs productions familiales. Sans surprise, «Le Journal d'une princesse» donne lieu à une suite, sortie sous la bannière Disney en 2004. Mais l’actrice ne veut pas être cantonnée à des productions oubliables, même lucratives. Celle qui a entamé une carrière sur les planches en 2002 cherche des rôles à la fois «adultes» et dramatiques. Lorsqu’elle entend parler de «Le secret de Brokeback Mountain», elle passe une audition pendant son heure de dîner du tournage de «Le Journal d'une princesse 2: les fiançailles royales». Elle s’y présente en robe de princesse et en tiare! Devant un Ang Lee médusé, elle demeure concentrée... et lui affirme qu’elle sait monter à cheval alors que ce n’est pas le cas. Elle décroche le rôle de Lureen, la femme du personnage de Jake Gyllenhaal et suit des cours d’équitation pendant deux mois.
«Rachel se marie» (2008)
Elle devient une actrice reconnue lors de la sortie de «Le diable s'habille en Prada» en 2003, dans lequel elle tient tête à une Meryl Streep diabolique. Le film est un succès et lui ouvre grand les portes de Hollywood. Lorsque Jonathan Demme décide de réaliser «Rachel se marie» au scénario écrit par Jenny Lumet, la fille de Sidney Lumet, il n’a qu’une actrice en tête pour le rôle principal d’une accro aux drogues qui sort de clinique pour assister au mariage de sa soeur: Anne Hathaway. La comédienne récolte les nominations aux Oscars, aux Golden Globes, aux SAG et à la majorité des prix des associations de journalistes. Ça y est, elle est respectée et Tim Burton lui confie le rôle de la Reine blanche dans son adaptation d’ «Alice au pays des merveilles» sorti en 2010.
«L'ascension du chevalier noir» (2012)
Reconnue pour son éthique professionnelle irréprochable, Anne Hathaway s’investit toujours à fond dans ses rôles. C’est ce qu’elle fait lorsque Christopher Nolan la choisit pour incarner sa Catwoman. Elle passe des mois à apprendre les arts martiaux, à se tenir en forme, à suivre des cours de danse. «J’ai toujours pensé qu’il fallait que je sois mince, mais pour ce rôle, je dois aussi être forte», dira-t-elle pendant le tournage à «Harper’s Bazaar» en juin 2011. Parallèlement, Hugh Jackman la recommande au réalisateur Tom Hooper pour «Les misérables» en août de la même année. Ayant terminé le tournage de «L'ascension du chevalier noir», elle perd 11 kg pour se transformer en Fantine en effectuant le régime liquide que lui conseille Hugh Jackman et se laisse couper les cheveux pendant que les caméras tournent. Ses efforts seront récompensés, la jeune femme remporte l’Oscar, le BAFTA, le SAG et le Golden Globe.
«Debbie Ocean 8» (2018)
Anne Hathaway multiplie les rôles diversifiés. Elle est de la comédie romantique «Don Jon» (2013), retrouve Christopher Nolan pour «Interstellar» (2014), double un oiseau pour le film d’animation «Rio 2» (2014), retrouve son rôle de Reine blanche dans «Alice de l'autre côté du miroir (2016). Puis, elle accepte l’offre du cinéaste Gary Ross et du producteur Steven Soderbergh en devenant une actrice égocentrique dans le dérivé féminin des «Ocean» dans lequel elle joue avec Sandra Bullock, Cate Blanchett, Sarah Paulson, Helena Bonham Carter et Dakota Fanning.