Rapport de la vérificatrice générale de Montréal: des dépenses par carte de crédit discutables
Les encadrements qui régissent les achats par carte de crédit sont «incomplets» et «imprécis»
Dominique Cambron-Goulet
La vérificatrice générale (VG) de la Ville de Montréal juge que les directives qui dictent les transactions par carte de crédit sont «incomplètes» et «imprécises», ce qui mène à des dépenses discutables.
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«Les règles actuelles ne définissent pas clairement les critères pour déterminer qui peut obtenir une carte d’achat ni quelle limite de crédit leur attribuer», déplore la VG, Andrée Cossette, dans un rapport rendu public lundi lors du conseil municipal.
Un constat inquiétant, puisque 661 cartes ont été utilisées pour des dépenses de 6,4M$ en 2023, dernière année complète visée par l’audit de la VG.
Dans les dernières années, Le Journal a rapporté de nombreuses dépenses douteuses faites par cartes de crédit dans des organismes municipaux et des ministères, incluant la Ville de Montréal.
Nous avons notamment révélé la multiplication des achats sur Amazon, de coûteux repas au restaurant ainsi que des dépenses d’alcool.
La vérificatrice générale revient sur plusieurs de ces éléments dans son rapport.
Pas de limite
Elle souligne, entre autres, qu’il n’existe aucune limite spécifique pour les frais de repas au restaurant sauf s’ils sont faits en déplacement.
«Cette absence de balise peut entraîner des dépenses discutables», indique Mme Cossette.
Il en va de même pour les frais d’hôtel, dont la limite n’est pas uniforme. Une chambre prise dans un hôtel de Québec où se déroulait un congrès a par exemple coûté près du double de ce qu’offrait un hébergement équivalent situé à peine 500 mètres plus loin, soulève le rapport.
La VG rapporte également une dépense de 11 000$ encourue pour un repas de reconnaissance pour 200 bénévoles. Un type de dépense qui n’est nullement régi.
Ainsi, elle recommande à la Ville de renforcer ses contrôles pour «prévenir les abus et les fraudes».
La vérificatrice générale fera une conférence de presse pour commenter son rapport mardi après-midi et l’administration Plante y réagira par la suite.
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