Rappels de pistaches contaminées: «C’est préoccupant, ça n'en finit pas», déplore un expert
Agence QMI
Depuis le mois d’août, une vague de près de 160 rappels de produits à base de pistaches, qui représentent 244 codes-barres différents tous formats confondus, continue de susciter l’inquiétude au Canada en raison d’une contamination à la salmonelle liée principalement à des importations d’Iran, incitant les experts à recommander la prudence et la consommation de pistaches bien cuites.
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Selon les plus récents chiffres de Santé Canada, en date du 2 décembre, 155 cas d’infection ont été recensés au pays, dont 77 au Québec.
Pour Marc Hamilton, président de l’Association des microbiologistes du Québec, la situation demeure préoccupante.
«C'est préoccupant parce que ça n'en finit pas. [...] C'est un rappel qui a débuté l'été dernier et on est encore en train de découvrir des cas positifs aux pistaches», a-t-il déploré mardi au micro d’Alexandre Dubé à QUB radio et télé, diffusé simultanément sur les ondes du 99,5 FM Montréal.
Il souligne toutefois que Santé Canada a interdit l’importation de pistaches iraniennes depuis le mois de novembre, «une bonne nouvelle» qui devrait freiner la propagation.
«Le problème avec ces pistaches-là, c'est que la salmonelle n'est pas un contaminant naturel de ces pistaches-là. Donc, elles ont été contaminées à la base lors de la culture, [...] et on sait que la salmonelle est un contaminant, une bactérie qui aime bien s'y accrocher et elle est difficile à s'en débarrasser.»
La situation reste «une menace pour les gens qui consomment ces pistaches-là», a-t-il ajouté, précisant que le risque de contamination est surtout présent lorsque les pistaches sont consommées crues, par exemple dans des chocolats ou des poudres. «Il faut penser que ces pistaches-là, si on les faisait bien cuire ou bien torréfier, les salmonelles ne résistent pas à des températures à 70 degrés.»
M. Hamilton rappelle que les symptômes incluent fièvre, douleurs abdominales et diarrhée sévère et qu’ils peuvent survenir entre 3 heures et 24 heures après la consommation. Jusqu’à présent, 16 personnes ont dû être hospitalisées.
Écoutez l’entrevue complète ci-dessus.