Rapatriée chez Hydro, Hilo deviendra-t-elle moins secrète?

Trois jours après la publication par Le Journal d’un article sur le caractère secret des filiales d’Hydro-Québec, le géant de l’électricité a annoncé mercredi le rapatriement de la plus connue d’entre elles, Hilo, dans son giron.

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Hydro dit avoir pris cette décision «afin d’optimiser ses initiatives en efficacité énergétique et d’assurer la complémentarité des applications mobiles Hydro-Québec et Hilo».

Près de cent salariés d’Hilo seront transférés vers la société d’État. 

«Depuis janvier 2023, seules certaines activités de développement technologiques relevaient de la filiale», a précisé Hydro dans un communiqué. «Toutes les autres activités, dont celles de marketing, de vente et de service à la clientèle, avaient déjà été rapatriées au sein d’Hydro-Québec.» 

Mystère entourant la Loi sur l’accès

Hydro n’a pas été en mesure d’indiquer mercredi si les activités de la «marque» Hilo allaient désormais être assujetties à la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics, comme le sont celles d’Hydro-Québec, qui n’a jamais voulu dire combien elle avait déjà investi dans Hilo depuis sa création en 2020.

Hilo compte actuellement quelque 40 000 abonnés, soit moins de 1% des clients résidentiels d’Hydro. 

Au cours de l’hiver dernier, les abonnés d’Hilo ont permis de réduire de 100 mégawatts (MW), en moyenne, la demande en période de pointe.

C’est bien loin de l’objectif de 620 MW qu’Hydro a fixé pour Hilo d’ici 2028-2029, soit dans cinq ans.

Jean-Pierre Finet, du Regroupement des organismes environnementaux en énergie, espère que le rapatriement d’Hilo permettra de mieux «démocratiser» ses activités.