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L'article provient de 24 heures

Ramener les femmes dans l’espace public: on a visité la nouvelle place des Montréalaises

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Alice Fournier

2025-05-16T21:26:49Z
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Jeanne Mance, Myra Cree, Harriet Brooks, Ida Roth Steinberg, Jessie Maxwell-Smith, Idola Saint-Jean et Agnès Vautier: ce sont quelques-unes des 21 femmes à qui rend hommage la place des Montréalaises, inaugurée vendredi non loin de la station de métro Champ-de-Mars.

L’objectif de cette nouvelle place: rappeler le rôle crucial qu’ont joué certaines femmes dans l’histoire de la métropole.

«Il y a un grand déficit de représentation des femmes dans l’espace public à Montréal», reconnaît la mairesse de Montréal, Valérie Plante, qui était présente à l’inauguration.

@24heuresca Les noms de quelles femmes voulez-vous voir pour une rue ou un parc à Montréal? #tiktokqc #tiktokquebec #montreal #mtl #pourtoi #fyp @Alice Fournier ♬ original sound - 24 heures

«Je trouve que c’est une excellente idée, surtout que la place est assez imposante pour attirer l’attention. Quand on parle de noms de rues ou de places commémoratives, on passe devant sans que ça nous frappe, sans nous interroger», souligne l’historienne Denyse Baillargeon, spécialisée en histoire sociale des femmes.

«Il faut s’inspirer d’une telle initiative qui a plus d’impact que de changer le nom d’une rue en périphérie de Montréal», ajoute-t-elle.

La nouvelle place des Montréalaises relie le Vieux-Port et le centre-ville, autrefois séparés par l’autoroute Ville-Marie qui traverse Montréal d’est en ouest.

C’est le Conseil des Montréalaises qui a eu l’idée de dédier ce lieu aux femmes bâtisseuses de Montréal.

Les femmes encore absentes

Si l’ouverture de la place des Montréalaises est symbolique, il reste du travail à faire pour remettre les femmes au cœur de l’espace public.

Sur 6000 rues et parcs à Montréal, moins de 500 portent actuellement le nom d’une femme.

Denyse Baillargeon souhaite que les rues portant le nom d’un homme soient renommées en l’honneur de femmes à l’avenir.

«On remplace bien des noms d’hommes par d’autres hommes. On pourrait le faire aussi aisément avec des noms de femmes», remarque-t-elle.

Elle insiste d’ailleurs: «On pourrait bien se passer de Pie IX!»

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