Rafaëlle Roy se livre sur sa relation avec sa forme physique
Sarah-Maude De Rive
Rafaëlle Roy, avec l'authenticité qu'on lui connaît, a ouvert son coeur en lien avec un aspect de la mise en forme qui était autrefois sa bête noire.
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La chanteuse n'hésite pas à mettre cartes sur table et exprimer ce qu'elle traverse au quotidien, tout comme les enjeux qui mériteraient d'être mis en lumière, ralliant notamment les créateurs de contenu du Québec en soutien pour la Palestine. Elle a cependant réalisé qu'elle ne s'était pas laissée souligner la façon dont elle voit l'entraînement et le lien entre son corps et son mental, qui peuvent être source de défis lorsque ça vient à intégrer l'activité physique de façon bienveillante dans sa vie. Elle a donc tenu a faire le point sur son image d'elle-même, question de connecter franchement avec sa communauté au sujet de son cheminement.
Dans une série de stories Instagram, Rafaëlle a immédiatement plongé dans le sujet, touchant une situation dans laquelle plusieurs se reconnaîtront: l'impression que l'entraînement est une tâche plutôt qu'une manière d'apporter des vagues de bien-être à notre organisme:
«Le plus grand défi que je rencontre quand je prends le temps de bouger, c'est de cultiver la connexion corps-esprit. Je me sens complètement déconnectée de mon corps depuis toujours. Ma relation avec l'entraînement en a pris un coup dans les derniers mois, parce qu'à la place de voir ça comme le privilège de l'expression de soi, je me suis mise à l'intégrer plutôt comme une tâche à cocher. C'est donc difficile de "show up", de m'investir et d'être constante et disciplinée quand j'ai l'impression d'avoir un manque de volonté qui nait d'une paresse plus importante que mes ambitions. Comme si je "subissais" un entraînement plutôt que de choisir de me faire le cadeau du mouvement.»
Elle poursuit, éclaircissant les sources de cette lassitude qui peut parfois être complexe à chasser:
«Pourtant, j'apprends que mon corps confond probablement "effort physique" avec "danger" par manque de sommeil, fatigue émotionnelle, stress... mon système nerveux est probablement surstimulé, en "mode survie", donc fait absolument tout pour économiser de l'énergie, dont me donner l'envie viscérale d'arrêter le plus vite possible, d'abandonner, etc. Apparemment, c'est une réponse de protection. Bref, y'a beaucoup de choses à déconstruire et apprivoiser! Et je le ferai à mon rythme, avec beaucoup d'amour et de douceur. En commençant par essayer de redonner la "parole" à mon corps, qui veut en fait juste *vivre* l'expérience sans que mon mental domine. Pas facile, mais faisable, of course.»

Avec grâce, elle donne par la suite ses astuces pour se réapproprier une relation saine avec le sport et soulager son stress, faisant une mention spéciale à son coach LP Lacroix , qui commence par lui fournir un endroit où bouger sans se sentir jugée ou insécurisée.
«Juste avant mes derniers entraînements, en m'y rendant en auto, j'ai fait l'exercice de bien respirer, un peu comme une méditation. Je me suis répété: "Je suis ici, maintenant. Mon corps est mon allié. Je bouge parce que je m'aime assez et pas le contraire. Je bouge pour m'honorer. Je bouge pour me sentir vivante, pas pour me changer. Je n'ai rien à prouver. Je vais prendre ce temps pour habiter mon corps, simplement". J'ai physiquement "stimulé" mon core, mon centre, en donnant des petites tapes juste en bas de mon nombril et en imaginant un point rouge là où devrait se concentrer mon énergie.»
Elle nous explique ensuite comment elle tente de rétablir une perception positive de l'entraînement lorsqu'elle est au gym ou au sein d'une activité sportive:
«Je ferme les yeux pour visualiser les muscles qui travaillent.
J'imagine mon sang qui circule et mon coeur qui me soutient.
Je souris parfois pendant l'effort parce que ça change la chimie du cerveau, qui ne fait pas la différence entre un faux et un vrai sourire! Boost de dopamine et sérotonine.
Je me concentre sur la qualité de présence et de conscience intentionnelle, pas de performance.
Je m'entraîne dans des vêtements amples et confortables. Choisis ce qui te fait sentir libre et belle/beau.
Je vibe sur la musique et je fais parfois mes répétitions synchronisées avec le rythme. C'est motivant!»
Finalement, elle met l'emphase sur l'importance de se choisir et se s'écouter: notre corps et notre esprit savent ce dont ils ont besoin, tant qu'on fait de la place pour les écouter.
«Pis si t'es plus à l'aise de bouger dans ton environnement, dans ton safe space... fais-le. Y'a plein de tutoriels Youtube, de vidéos explicatives, etc. Moi mes préférées quand je suis pas au gym c'est évidemment celles de mes coachs parce que tu sais... je les aime vraiment. Détaillées, mais simples et claires à suivre, inclusives, le fun.»
«T'es capable, je suis capable, on est capable. Perso, plus je m'aime dans tout mon moi authentique - plus je réussis à m'habiter pleinement - plus je sais ralentir et connecter au moment présent... plus ça se reflète sur mon enveloppe extérieure. Je me sens de plus en plus comme moi-même. C'est un cheminement, et il faut embrasser chaque étape.»
Un message puissant qui a une place importante parmi les tendances fitness qui poussent malgré elles à la comparaison et à la compétition, avec l'autre ou avec notre propre corps. Un doux rappel que ce dernier mérite qu'on le garde sain, en bougeant, mais surtout en le percevant avec douceur et gratitude.
Voyez ses stories ci-dessous:



