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L'article provient de Le Journal de Montréal

Les conséquences d'une rupture amoureuse pour une femme de 48 ans: Rafaële Germain s'amuse dans un roman lumineux, drôle et émouvant

«Plage Laval»

Rafaële Germain lance ce printemps un nouveau roman, «Plage Laval».
Rafaële Germain lance ce printemps un nouveau roman, «Plage Laval». Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
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Photo portrait de Marie-France Bornais

Marie-France Bornais

2025-05-18T11:00:00Z
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De retour à la littérature avec un roman divertissant et qui fait du bien, la talentueuse Rafaële Germain propose ce printemps Plage Laval, l’émouvante histoire de Laurence, une femme de 48 ans qui doit se reconstruire après une rupture amoureuse. Elle décide de tourner le dos au monde et de s’installer dans un vieux chalet sur le bord de la rivière des Mille-Îles. Toute seule. En paix. Sans comptes à rendre. À moins que d’autres rencontres et que d’autres grandes émotions ne viennent bouleverser ses plans?

Rafaële Germain publie son nouveau roman, «Plage Laval», aux Éditions Libre Expression.
Rafaële Germain publie son nouveau roman, «Plage Laval», aux Éditions Libre Expression. © Éditions Libre Expression

Après 25 ans de vie commune avec le père de sa fille, Laurence apprend du jour au lendemain que c’est fini entre eux. Elle prend peu à peu conscience que leur relation s’était effritée au fil des ans... et qu’elle doit prendre des décisions pour changer de vie. À la recherche de solitude et de liberté, elle déménage, malgré les critiques de ses proches. Qu’est-ce qui l’attend au tournant?

Une fiction

Rafaële Germain, d’entrée de jeu, précise que Plage Laval n’est pas autobiographique. «C’est sûr que le personnage est habité par des réflexions et par des idées qui m’habitent. Elle a le même âge que moi. Je ne suis pas allée chercher loin. Mais l’histoire est vraiment complètement fictive», assure-t-elle en entrevue.

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À partir du personnage de Laurence, elle a inventé une histoire qui allait lui permettre d’explorer des thèmes qui lui sont chers.

«Je voulais parler de l’importance d’une communauté et de la nature des attaches qu’on a avec les gens autour de nous. Moi, comme le personnage, je sais que je vais être habitée un peu toute ma vie par cette idée: je serais-tu bien toute seule, la liberté complète, pas personne, pas de responsabilités, pas de charge mentale, pas rien? On a cette idée que la liberté, c’est sans attaches, c’est l’fun.»

«Mais j’ai découvert dans ma vie – et je voulais essayer de transposer ça dans mon histoire – qu’il y a des attaches qui libèrent, qui rendent heureux. La communauté à petite échelle, des fois, c’est pas des attaches qui te tirent vers le fond et te rendent prisonnier, au contraire.»

La fin de la quarantaine, au féminin

Elle voulait aussi parler de ce que cela représente d’être une femme dans la fin de la quarantaine, aujourd’hui. «En la mettant célibataire, il y avait toute la question de désirer et d’être désirée à cet âge-là. Moi, c’est sûr, je dis tout le temps que si mon chumme dompe là, oublie ça, je ferme la shop. J’ai plein d’amies qui disent ça aussi.»

Elle voulait parler aussi de la jeune génération, des parents vieillissants et être rassembleuse dans sa façon de le faire. C’est réussi! Avec le ton choisi et les événements placés sur le chemin de vie de Laurence, Rafaële touche à des sujets et à des questions qui concernent directement les femmes de cette génération.

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«On a beau dire qu’on a fait du progrès, qu’on est de plus en plus ouverts, dans les faits, depuis qu’on est petites, on se fait dire qu’à partir de 50 ans, on n’est plus si désirables que ça. On ne se fera pas d’accroires: c’est plus dur pour les femmes de vieillir que pour les hommes.»

La charge mentale, en gang

Il est aussi question des responsabilités et de la charge mentale. «Mon personnage, au début, ne veut plus de charge mentale. Quand c’est vers un but commun, pour aider et travailler à un bonheur collectif, elle est moins pesante. Il y a des façons de supporter collectivement la charge mentale. On en a tous et on va tous continuer d’en avoir. Mais on l’a en gang, et on l’a pour une raison: pour les autres, pour ceux qui nous entourent.»

Plage Laval

Rafaële Germain

Éditions Libre Expression

432 pages

En librairie le 14 mai.

  • Rafaële Germain écrit des romans, des chroniques, des sketches et des récits depuis plus de 25 ans.
  • Plage Laval est son quatrième roman.
«Comment tout a commencé? Difficile à dire. Selon Sarah, c’est quand j’ai décidé d’acheter la maison, malgré les injonctions de la totalité des membres de mon entourage, qui m’ont tous indiqué, verbalement, par texto et dans divers courriels, qu’il s’agissait d’“une idée de marde”. La traductrice en moi, toujours à la recherche du mot juste, aurait opté pour une autre formulation, comme “un choix audacieux”, “un projet étonnant” ou, pourquoi pas, “un nouveau départ”.»
- Rafaële Germain, Plage Laval, Éditions Libre Expression

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