Quotas des étudiants internationaux: l’iniquité persiste entre collèges privés et le réseau public

La Fédération des cégeps déplore l’iniquité «persistante» sur les quotas de certificats d’acceptation du Québec (CAQ) pour études, orientés en majorité vers le réseau privé. 

Après la publication du décret sur les quotas des CAQ, la Fédération des cégeps relève une amputation de 10% des quotas attribués aux cégeps et une répartition qui désavantage le réseau public au profit du privé.

Selon les données analysées par l’organisme qui regroupe 48 collèges publics, il ressort que le réseau privé se voit attribuer une part «disproportionnée» des quotas collégiaux avec 60% avec des volumes qui se chiffrent en milliers, contrairement aux collèges publics.

La Fédération des cégeps demeure préoccupée par les faibles quotas octroyés à certains établissements, ce qui risque de fragiliser le maintien des programmes d’études liés à des secteurs en pénurie de main-d’œuvre, notamment en région.

C’est que l'apport des étudiants internationaux est pourtant essentiel sur le double plan socioéconomique et culturel, pour permettre aux cégeps de préserver certains des programmes répondant aux besoins de main-d'œuvre qualifiée dans les régions, selon la même fédération.

«Malgré certains correctifs, la répartition des quotas continue de favoriser le réseau privé, tandis que les cégeps doivent composer avec des marges de manœuvre limitées», a déclaré Marie Montpetit, présidente-directrice générale de la Fédération des cégeps.

«À cela s'ajoutent l'abolition du PEQ et les changements répétés en immigration, souvent en plein recrutement, qui nuisent à la réputation du Québec et à sa crédibilité à l'international», a mentionné Mme Montpetit.