Quoi faire lors d'une escapade à Ottawa pour un long weekend
Marie-Ève Blanchard
Vous êtes nombreux à chercher des options de rechange à la Côte-Est états-unienne pour vos escapades printanières. Voilà une belle occasion de découvrir des régions ou des villes parfois mal aimées, dont le visage a pourtant changé. Un 24 ou un 48 heures à Ottawa pour changer d’air? Pourquoi pas! Avec ses nombreux musées et son excellente scène gastronomique, la capitale canadienne vaut la peine d’être visitée.
Reconnaissable à sa célèbre sculpture Maman, l’araignée géante de Louise Bourgeois, le Musée des beaux-arts du Canada s’avère chaque fois un arrêt incontournable à quelques pas du Parlement. Dès juin, il exposera les œuvres de femmes artistes: Nadia Myre, Skawennati et Erica Rutherford. D’ici là, on s’y rend pour admirer sa vaste verrière et l’exposition consacrée à Joyce Wieland qui diffère de celle en cours au MBAM.
Et il faut absolument prendre le temps de pénétrer au cœur de la cathédrale Notre-Dame, de l’autre côté de la rue, sur Sussex, afin d’admirer son incroyable voûte bleue parsemée d’étoiles.
Cette fois, pour un bref 24 heures, c’est plutôt la Galerie d’art d’Ottawa qui m’a fait de l’œil. La plongée artistique y débute dès l’entrée à l’excellent Jackson Café, où deux grandes murales pleines de feuillages mettent en vedette l’art numérique d’Éric Chan.
C’est ensuite la nouvelle exposition La Grotte qui a attiré mon attention. Elle propose une sélection d’œuvres que le collectionneur Bill Staubi a donnée à la GAO et rend hommage à son soutien aux artistes queers.
On peut aussi aussi y admirer un superbe exemple de verrerie d’art, un vitrail du siècle dernier représentant Jeanne d’Arc.
Fait non négligeable, l’admission à la GAO est toujours gratuite!
Une odyssée canadienne et bien plus!
Au Musée canadien de la nature, c’est un véritable tour dans le pays qu’on nous propose. Le bâtiment en lui-même impressionne avec ses allures de château et l’intégration plus récente de sa tour de verre.
Les expositions au cœur de cet édifice, le premier conçu pour servir de musée national au pays, invitent à une vaste aventure: des dioramas de mammifères canadiens, en passant par les dinosaures de la Galerie des fossiles à l’impressionnante collection d’oiseaux canadiens, pas moins de 450 espèces, le musée regorge d’espèces et de spécimens de toutes sortes.
Les expositions sur l’eau, sur l’Arctique, ainsi que les gigantesques représentations artistiques de la Terre et de la Lune de sept mètres de diamètre attirent aussi l’attention. On peut véritablement y passer plusieurs heures.
Pour la prochaine année, il ne faut pas manquer de faire un tour au sous-sol, où l’exposition Papillons en vol est de retour.
Carnet pratique
S’y rendre: en voiture (2h30 depuis Montréal ou 4h30 depuis Québec) ou en train avec VIA Rail (à partir de 84$ l’aller-retour, plusieurs départs par jour).
Se loger: on opte pour une entreprise familiale québécoise avec Le Germain Hôtel Ottawa. En plus d’être très bien localisé, à distance de marche du Marché By et du MBAC, l’hôtel propose des chambres élégantes au style soigné et un service franchement irréprochable. Pour une option plus économique, le Alt Hotel est aussi bien situé, plus près du Parlement.
germainhotels.com/en/le-germain-hotel/ottawa
S’attabler: éreinté après une journée intense de visites? On demeure à l’hôtel et on se rend au deuxième étage où le Norca, pour «NORthern cuisine and CAnadian ingredients», a élu domicile. Un tout nouveau et excellent menu y est mis de l’avant depuis l’arrivée récente du chef James Bratsberg. Encore de l’énergie? On se rend au Arlo, déguster quelques plats et vins nature dans une ambiance feutrée et bonne vivante de quartier.
À ne pas manquer: le Festival canadien des tulipes où plus de 300 000 tulipes colorent la rive du lac Dow du canal Rideau. En 1945, le gouvernement néerlandais a envoyé des bulbes de tulipes afin de remercier le Canada d’avoir accueilli la famille royale néerlandaise lors de la Seconde Guerre mondiale et pour souligner le rôle qu’ont joué les troupes canadiennes dans la libération des Pays-Bas. Chaque année depuis, la tradition est perpétuée. Du 9 au 19 mai, au parc des Commissaires.
