Qu’est-ce qui empêche de nommer publiquement la fillette de Granby?

Samuel Roberge
La loi continue de protéger l’identité de la fillette de Granby, morte dans des circonstances atroces en 2019. Une décision qui alimente, chez plusieurs, l’idée que le système de justice épargne les bourreaux. Or, il s’agit d’une perception erronée, corrige une avocate spécialisée en droit de la famille et de la jeunesse.
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«C'est pour protéger sa fratrie et c'est dans la loi», affirme Me Valérie Assouline, en entrevue, mercredi au micro d’Isabelle Maréchal, à QUB radio et télé, diffusée simultanément sur les ondes du 99,5 FM à Montréal.
Ce n’est donc en rien pour protéger l’identité du père ou de la belle-mère de la fillette que cette règle existe dans la loi.
«En fait, il y a eu des enfants décédés qu'on a nommés parce qu'il n'y avait pas de fratrie qui était en vie et suivie par la DPJ», ajoute Me Assouline.
Elle précise d’ailleurs que la famille elle-même a demandé que l’identité de l’enfant soit rendue publique, mais la loi l’interdit formellement.
Le nom de la fillette ne pourra donc être dévoilé que lorsque ses frères ou sœurs auront atteint l’âge de la majorité.
«Pas avant, indique Me Assouline. La loi est ainsi faite.»
Aujourd'hui, la coroner Géhane Kamel a publié son rapport concernant le décès tragique de la fillette de Granby.
Selon elle, «tout le monde doit porter son bout de blâme dans cette histoire-là».
Voyez l’intégralité de la conversation dans l’extrait sonore ci-haut.