Qu’est-ce qui attend Patrick Roy avec les Islanders?

Jonathan Bernier
À son deuxième séjour derrière un banc de la LNH, Patrick Roy héritera d’une équipe légèrement différente de celle qu’il avait dirigée au Colorado.
Il met la main sur une formation qui arrive à maturité, dont les meilleurs éléments sont âgés de 26 à 33 ans. Après une saison de 93 points et une élimination au premier tour aux mains des Hurricanes, il y avait certaines attentes chez les Islanders à l’aube de cette campagne 2023-2024.
En attaque, il n’y a pas de grandes vedettes à la Nathan MacKinnon et Gabriel Landeskog. Toutefois, Roy pourra miser sur un noyau solide avec Brock Nelson, Mathew Barzal, Bo Horvat et Kyle Palmieri.

Les Islanders comptent également des attaquants qui ont fait du jeu défensif leur pain et leur beurre. C’est le cas de Jean-Gabriel Pageau, un spécialiste de l’infériorité numérique. C’est également le cas de Matt Martin, Casey Cizikas (blessé au bas du corps pour l’instant) et Cal Clutterbuck, les trois membres de ce qui constitue possiblement le quatrième trio le plus fidèle à la description qu’on en fait : rapides, fougueux, physiques, avec un centre solide dans le cercle des mises en jeu.
À la ligne bleue, Noah Dobson représente l’avenir de cette concession. À 23 ans, l’ancien défenseur du Titan d’Acadie-Bathurst foule la glace pendant plus de 25 minutes par matchs (25min 47s). Dans toute la LNH, il n’y a que Drew Doughty (26min 07s) qui voit plus d’action que lui.
Il est souvent jumelé à Alexander Romanov, un autre défenseur de 23 ans bien connu à Montréal.
- Écoutez l'entrevue avec Nicole Bouchard, acolyte de longue date de Patrick Roy au micro d’Alexandre Dubé via QUB radio :
Un gardien solide
Derrière eux, Ryan Pulock (sur la touche depuis le 7 décembre), Adam Pelech et Scott Mayfield, qui apportent une certaine stabilité, ont vu leur saison être ralentie par des blessures.

Devant le filet, le duo de gardiens n’est pas piqué des vers. L’an dernier, Ilya Sorokin a été nommé sur la deuxième équipe d’étoiles en plus d’être finaliste pour le trophée Vézina. Il présente des statistiques plus modestes cette saison, mais le coup de barre qu’apportera Roy pourrait lui être bénéfique.
Il est épaulé par le vétéran de 35 ans, Semyon Varlamov (présentement blessé). Le Russe a évolué sous les ordres de Roy lors de ses trois saisons à la barre de l’Avalanche.
Sur papier, les Islanders ont donc une formation en mesure de se tailler une place pour les séries éliminatoires. Surtout s’ils peuvent être en santé. Au moment d’écrire ces lignes, ils n’accusaient que deux points de retard sur la dernière place disponible.
La défense d’abord
En retrouvant un brin de constance, les New-Yorkais pourraient assurément se hisser parmi les deux équipes repêchées dans l’Est.
La principale mission de Roy sera d’abord de resserrer la défense. Depuis le début de l’année 2024, les Islanders pointent au 27e rang avec une moyenne de 3,89 buts accordés par match. D’ailleurs, c’est l’aspect sur lequel le nouvel entraîneur-chef s’est principalement penché lors de son premier entraînement.
Une fois ce problème réglé, il pourra voir à s’assurer de relancer l’attaque. Toujours depuis le 1er janvier, la formation new-yorkaise marque 2,56 buts par match, ce qui la place dans le deuxième tiers du circuit. Il y a de l’espoir de ce côté.
Cela dit, resserrer le jeu en territoire défensif, améliorer le taux de réussite des sorties de zone et limiter le nombre de revirements devraient déjà aider à améliorer la situation.