Valérie Carpentier: qu’est-ce que l’Adderall, ce médicament qui peut rendre accro?
TVA Nouvelles
L’auteure-compositeur-interprète Valérie Carpentier s’est ouverte tout récemment sur ses problèmes de dépendances, et a exprimé vouloir s’en sortir.
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Dans une longue suite de publications écrites en vidéos diffusées depuis trois jours sur Instagram, la gagnante de la première saison de La Voix a parlé de sa «dépendance aux stimulants» (dont l’Adderall, un médicament généralement utilisé pour le trouble du déficit de l’attention).
«Il y a quelques semaines, j’ai décidé de flusher dans les toilettes ma prescription d’Adderall, écrit Valérie Carpentier.
«Pour en finir une fois pour toutes [...] Les effets secondaires du médicament ruinaient ma vie depuis des années.»
Elle fait état de paranoïa, d’idées noires, de perte d’appétit et d’insomnie.
La jeune femme de 28 ans admet également que ce n'est pas la première fois qu'elle tente de devenir sobre, mais qu'elle y croit fermement, cette fois-ci.
Écoutez l'entrevue avec Michelle Bernard, directrice des Maisons Péladeau à l’émission de Richard Martineau diffusée chaque jour en direct 9 h 23 via QUB radio :
Qu’est-ce que l’Adderall?
Selon Diane Lamarre, pharmacienne et collaboratrice à LCN, l’Adderall est un médicament à base de sels d’amphétamine normalement prescrit pour les personnes souffrant de TDAH ou encore de narcolepsie.
«Ces médicaments-là aident à garder les gens plus vigilants, augmentent la concentration, gardent les gens dans un état où ils sont capables davantage de se concentrer», explique-t-elle au TVA Nouvelles de midi.
Santé Canada a déterminé que la consommation de ce médicament a augmenté dans trois groupes populationnels au cours des dernières années.
«Chez les athlètes qui ont besoin de faire des efforts de concentration, les artistes, et les étudiants du secondaire, du collégial et des universités. Dans ces trois groupes il y a une augmentation de l’utilisation», détaille la pharmacienne.
Elle précise qu’il peut être très efficace pour les personnes qui en ont réellement de besoin, qui ont un déficit d’attention, et chez ces personnes, il n’y a pas de dépendance.
«Mais quand on n’en a pas vraiment de besoin et qu’on les utilise, il y a un risque de dépendance, c’est certain, mais il y a des bénéfices à utiliser ce médicament», ajoute Mme Lamarre.
Effectivement, en plus d’augmenter la concentration, l’Adderall diminue l’appétit et réduit les besoins en sommeil, notamment.
«À très très long terme, ce médicament peut amener une personne vers un état de très grande fatigue lorsque le médicament n’est pas pris, ou même à une dépression [...] Ces états donnent envie de reprendre la médication, le principe de la dépendance», avertit Diane Lamarre.
***Voyez son segment complet dans la vidéo ci-dessus.***