Quelle suite pour Eugenie Bouchard? La retraite, «pour l’instant, c’est définitif»

Jessica Lapinski
«Dans la vie, il ne faut jamais dire jamais», a rappelé Eugenie Bouchard en lâchant un petit rire, quand on lui a soulevé le fait que certaines joueuses avaient au fil du temps annoncé qu’elles se retiraient du circuit, avant d’être saisies par l’envie d’effectuer un retour à la compétition. «[Mais] pour l’instant [la retraite], c’est définitif, dans ma tête», a poursuivi la Québécoise.
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Bon, ces deux citations ne sont pas claires et limpides. Le reste des propos émis par «Genie», autant mercredi soir dans la foulée de l’ultime match de sa carrière que dans les derniers jours, laissait toutefois sous-entendre que ce chapitre de sa vie était bel et bien terminé, à 31 ans.
À plusieurs reprises, celle qu’il faudra qualifier d’ancienne joueuse, désormais, s’est dite heureuse de ne plus avoir à passer de longues heures sur le terrain et au gymnase afin de s’entraîner pour les rigueurs du tennis professionnel.
«Ce n’est pas une vie normale. C’est difficile, le tennis. Sinon, tout le monde en ferait!» a-t-elle lancé.
«Ça prend beaucoup de sacrifices pour se rendre au sommet, et même si tu en fais, il n’y a pas de garanties, a aussi rappelé Eugenie. J’ai fait ça longtemps. Le tennis m’a donné beaucoup. [...] Je serai toujours dans le monde du tennis, du moins, je l’espère. Mais pas comme joueuse.»

Elle ne paniquera pas
Bouchard a aussi expliqué que sa décision de devenir une joueuse de pickleball professionnelle, ce qu’elle est sur le PPA Tour depuis l’an dernier, était déjà un pas vers la retraite du tennis.
Elle continuera de jouer au pickleball ainsi que de toucher à l’univers de la télévision. On l’a vue faire de l’analyse pour The Tennis Channel dans les dernières années, et aussi pour le réseau Sportsnet à quelques occasions.
«Je suis chanceuse d’avoir fait beaucoup de choses durant ma carrière, notamment pendant que j’étais blessée. Ce n’est pas comme si j’allais me réveiller [jeudi] matin et que je n’aurais rien à faire, que j’allais paniquer ou que je serais perdue.»
Apprendre à faire un C.V.
Pour le moment, Bouchard prendra peut-être des vacances, mais voulait surtout commencer par dormir tard, jeudi matin.
«Je veux me donner la chance de réfléchir à la suite, d’être ouverte aux occasions, a-t-elle évoqué. J’ai toujours dit que j’avais l’impression d’avoir manqué quelque chose, parce que je ne suis pas allée à l’université. Ça pourrait aussi être une option.»
«Est-ce que l’un de vous embauche?» a ensuite lancé «Genie» aux journalistes, en riant, avant d’ajouter qu’elle ne savait pas comment rédiger un... «quel est le mot?»
«Un curriculum vitae», l’a aidée une employée de la WTA.
«Je n’en ai pas, mais peut-être que mon agent pourra m’arranger ça!»