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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Qatar 2022: quelle chance pour le Canada à la Coupe du monde de soccer?

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Photo portrait de Dave Lévesque

Dave Lévesque

2022-11-19T05:00:00Z
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Le Canada a eu le malheur de tomber dans un groupe particulièrement fort où l’on retrouve des poids lourds comme la Belgique et la Croatie, de même que le Maroc.

• À lire aussi: Qatar 2022: le Canada est de retour au Mondial de soccer après 36 ans

Sur le papier, on ne peut pas accorder de chance au Canada d’être l’une des deux équipes qui passeront à la phase éliminatoire.

Mais pourquoi ne pas rêver un peu et de dire que l’unifolié pourrait causer une grosse surprise et franchir le premier tour ?

Du moins, penchons-nous sur l’effectif afin de voir si les munitions de John Herdman sont suffisantes pour lui permettre de jouer à armes égales avec les autres nations.

Devant les buts

S’il y a bien une position où le sélectionneur canadien n’a pas à s’en faire, c’est bien chez les gardiens, malgré la perte de Maxime Crépeau qui s’est fracturé une jambe en finale de la Coupe MLS.

Herdman peut compter sur le vétéran Milan Borjan qui a été sensationnel tout au long du parcours de qualification, lui qui a réalisé de nombreux arrêts spectaculaires en plus d’accorder des buts au compte-gouttes.

Borjan inspire confiance chez ses défenseurs et il assure un très bon contrôle de sa surface, de sorte qu’il y a rarement de la confusion dans le rectangle canadien.

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À 35 ans, Borjan est arrivé à maturité et il est au sommet de son art. Il va vouloir profiter au maximum de cette Coupe du monde.

En défense

La brigade défensive du Canada repose sur un bon mélange entre l’expérience et la jeunesse.

Du côté de l’expérience, il y a le central Steven Vitoria qui est le général de cette défensive qui sera certainement très sollicitée.

Dans le camp de la jeunesse, il y a Kamal Miller, Alistair Johnston et Joel Waterman, du CF Montréal.

Les deux premiers ont une certaine expérience internationale et ils auront surtout une belle occasion de se faire valoir sous les projecteurs mondiaux, ce qui pourrait donner un élan à leur carrière.

On retrouve aussi Sam Adekugbe et Richie Laryea, le premier étant un modèle de finesse pendant que l’autre est plutôt du genre à faire tourner l’adversaire en bourrique.

Milieux

Le milieu de terrain canadien a du talent, mais sera-t-il en mesure de tenir tête aux meilleurs milieux de la planète ?

Stephen Eustaquio est certainement la pièce maîtresse du lot avec son grand talent pour récupérer et relancer, il est capable de sortir son équipe de l’impasse.

On gardera aussi un œil sur Atiba Hutchinson qui, à 39 ans, réalise enfin un rêve. C’est simple, il est monsieur Soccer au Canada et l’inspiration pour le reste de l’équipe. Il revient d’une longue et douloureuse blessure et va tout donner.

On ne peut pas non plus oublier les bourreaux de travail que sont Samuel Piette et Jonathan Osorio qui sont capables d’arracher le gazon pour empêcher un adversaire de progresser sur le terrain.

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Ça sera donc un milieu de terrain déterminé et très travaillant sans être le plus débordant de talent.

Bonne attaque

Si le Canada a été blanchi en trois matchs en 1986, ça ne risque pas d’arriver cette fois-ci parce que l’attaque est sans doute le secteur le mieux équipé du Canada.

On pense d’abord aux francs-tireurs que sont Jonathan David et Cyle Larin, deux joueurs dangereux qui font très mal à l’adversaire.

Sur les ailes, on a Tajon Buchanan et Alphonso Davies, deux pépites qui ont un flair offensif indéniable et une qualité de centre au-delà de la moyenne.

Puis il y a des réservistes, comme Lucas Cavallini, Iké Ugbo et Junior Hoilett qui peuvent eux aussi contribuer.

En regardant tout ça, on se dit que les fins de matchs pourraient bien être aussi intéressantes que les débuts puisque le Canada a le talent nécessaire pour donner du mal aux meilleures défenses. 

LES CHOIX DE NOS EXPERTS

 

Cinq grands moments de la qualification 

TRIOMPHE DANS LE FROID

Cyle Larin avait été félicité notamment par Richie Laryea après avoir semé l’hystérie au Tim Hortons Field de Hamilton, en janvier, en ouvrant le pointage face aux États-Unis.
Cyle Larin avait été félicité notamment par Richie Laryea après avoir semé l’hystérie au Tim Hortons Field de Hamilton, en janvier, en ouvrant le pointage face aux États-Unis. Photo d'archives, AFP

Maintenant que l’on sait le Canada à l’aise dans le froid, la sélection en a profité à fond et a reçu les États-Unis au Tim Hortons Field de Hamilton à la fin janvier. Les visiteurs ont trouvé l’après-midi long dans un stade chauffé à bloc malgré le froid. Les Canadiens se sont offert un gain de 2 à 0 et savaient qu’ils étaient tout près de la qualification pendant que les Américains, qui les ont longtemps regardés de haut, se battaient encore pour leur survie. 

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LA CÉLÉBRATION

Cyle Larin, Richie Laryea et Junior Hoilett ont célébré la qualification du Canada pour la Coupe du monde de soccer lors d’une victoire facile contre la Jamaïque à Toronto, en mars.
Cyle Larin, Richie Laryea et Junior Hoilett ont célébré la qualification du Canada pour la Coupe du monde de soccer lors d’une victoire facile contre la Jamaïque à Toronto, en mars. Photo d'archives, AFP

Nous sommes le 27 mars. C’est encore l’hiver à Toronto, c’est l’avant-dernière journée de compétition de la phase finale et il y a une fébrilité hallucinante autour du BMO Field. Avant le match, l’autobus des joueurs est accueilli par des milliers de spectateurs qui chantent sous des fumigènes rouges et blancs. On veut faire la fête. Et il y aura une fête puisqu’avec une victoire sans appel de 4 à 0 contre la Jamaïque, le Canada a assuré sa qualification pour une première Coupe du monde depuis 1986. Le party se poursuit pendant plus d’une heure après la rencontre sur la pelouse du BMO Field, les joueurs célébrant avec les milliers de partisans restés dans les gradins. 

UN RECORD

Les Canadiens ont dû prendre le chemin le plus long pour atteindre la phase finale de qualification de la CONCACAF. Ils ont été parfaits avec quatre victoires en autant de matchs lors du premier tour, marquant 27 buts et n’en accordant qu’un seul. Surtout, ils ont offert une véritable clinique de foot aux pauvres joueurs des îles Caïmans qu’ils ont défaits 11 à 0 dans un match qui a marqué l’histoire du soccer canadien puisqu’il s’agissait d’un nouveau sommet pour les buts de cette sélection qui n’a pas fini de nous surprendre. 

MATCHS NULS IMPORTANTS

Dès le début de la phase finale, on a eu l’impression que quelque chose de spécial était en train de se passer avec l’équipe de l’unifolié même si elle n’a remporté qu’un seul de ses cinq premiers matchs, faisant match nul dans les quatre autres. Deux de ces verdicts nuls ont été importants. Le premier est survenu à Nashville, où le Canada a fait 1 à 1 avec les États-Unis. Mais tout le monde a commencé à prendre les Canadiens au sérieux quand ils ont arraché un nul de 1 à 1 aux Mexicains au mythique Estadio Azteca de Mexico face à une foule hostile. 

COSTARICAINS ET MEXICAINS SE LES GÈLENT

Le froid et la neige n’avaient pas freiné les ardeurs d’Alphonso Davies et ses coéquipiers, en novembre 2021, à Edmonton, contre les Mexicains.
Le froid et la neige n’avaient pas freiné les ardeurs d’Alphonso Davies et ses coéquipiers, en novembre 2021, à Edmonton, contre les Mexicains. Photo d'archives, USA TODAY Sports

C’est dans la froidure de novembre 2021 à Edmonton que le Canada est une fois de plus venu affirmer ses prétentions. Les Canadiens ont profité d’un avantage net en raison de la température et ont défait coup sur coup le Costa Rica (1 à 0) et le Mexique. On a alors assisté à une scène qui est devenue une sorte de ralliement dans ce parcours quand Sam Adekugbe s’est lancé dans un monticule de neige accumulée autour du terrain du stade du Commonwealth lors du second but des siens dans une victoire de 2 à 1 contre le Mexique.

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