Quel message enverra la visite au Canada du roi Charles III?
TVA Nouvelles
La visite express du roi Charles III au Canada pour lire le discours du Trône mardi pourrait ne pas avoir l’effet escompté par Mark Carney, selon l’analyste politique Marc-André Leclerc.
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Le premier ministre a indiqué au cours des dernières semaines qu’il souhaitait que sa visite souligne la souveraineté du Canada par rapport aux États-Unis.
«Même l’ambassadeur des États-Unis au Canada disait, je le paraphrase, que c’était un peu inutile et que si M. Carney voulait envoyer un message à M. Trump, il avait juste à prendre le téléphone et le contacter directement à Washington», explique l’analyste politique lors de son commentaire à l’émission Le Québec matin.
M. Leclerc avance que la décision d’inviter Charles III pour lire le discours du Trône a été prise à un moment où la crise avec les États-Unis était plus intense qu’elle ne l’est actuellement.
«On a vu depuis le passage de M. Carney à la Maison-Blanche que M. Trump parle moins du Canada et ne parle plus du 51e État, mentionne-t-il. Ce message-là qu’on voulait envoyer, est-ce qu’il est encore adéquat à ce moment-ci?»
«C’est certain que si on a déjà envoyé l’invitation, c’est difficile de désinviter le roi Charles», ajoute-t-il cependant.
Même si le roi lira un discours qu’il n’a pas écrit, le successeur d’Élisabeth II aura tout de même son mot à dire au début de la cérémonie.
«Le discours du Trône, que ce soit lu par le roi ou la gouverneure générale, le texte est écrit par le premier ministre et son équipe, dit Marc-André Leclerc. Mais il y a tout le temps quelques mots au début qui sont du cru de [la personne qui le lit], dans ce cas-ci, le roi Charles III. Ça va être intéressant de voir comment il va s’inscrire là-dedans.»
«Ce matin, je lisais certains articles du côté de Londres où on était un peu inquiet qu’on essaye d’utiliser le roi Charles dans cette guerre-là contre les États-Unis, continue-t-il. On sent un peu de nervosité du côté de Londres par rapport au message que la visite du roi Charles III va lancer aux États-Unis.»
Voyez l’analyse complète dans la vidéo ci-dessus.