Québecor: de bons résultats portent l’action à un nouveau sommet
Au premier trimestre, l’entreprise a gagné plus de nouveaux abonnés au sans-fil que Bell et Rogers réunis

Sylvain Larocque
Québecor a dévoilé jeudi des résultats en hausse pour les trois premiers mois de l’année, ce qui a contribué à faire progresser l’action de l’entreprise à un nouveau sommet.
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Au premier trimestre de 2025, Québecor a dégagé des profits nets de 190,7 millions $ (82 cents par action), en hausse de 10,1% sur les 173,2 millions $ (75 cents par action) engrangés pendant la même période de l’an dernier.
Les revenus ont atteint 1,34 milliard $, en baisse de 1,5% sur un an.
Québecor a ajouté 54 000 abonnés à la téléphonie sans fil pendant le trimestre, ce qui surpasse Rogers (+34 000) et Bell (-596), a noté l’analyste Jérôme Dubreuil de Desjardins.
L’entreprise «poursuit sa progression [...] en gagnant des parts de marché tout en consolidant sa position de joueur le plus rentable du secteur», s’est félicité le PDG de Québecor, Pierre Karl Péladeau.
Pour couronner le tout, le titre de Québecor a franchi jeudi un nouveau sommet historique à la Bourse de Toronto. La valeur de l’entreprise frise désormais les 9 milliards $.

Frais élevés
Pierre Karl Péladeau a par ailleurs profité de l’assemblée annuelle du groupe, tenue jeudi au siège social de Montréal, pour réitérer ses critiques envers le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).
Celui-ci a fixé, d’après lui, des tarifs de gros trop élevés pour l’accès aux réseaux de Bell et de Telus. Vidéotron et Freedom Mobile, deux filiales de Québecor, doivent payer ces frais dans les régions où elles n’ont pas d’infrastructures.
«Cette disparité permet à Telus de livrer une concurrence aux joueurs établis dans l’Est, mais freine à l’inverse Freedom dans sa volonté de proposer de nouvelles offres d’accès Internet à prix concurrentiels dans l’Ouest», a déploré M. Péladeau.
Un phénomène semblable s’observe avec Bell «qui vend en ce moment un forfait 3 Gb à 55$ par mois, alors que le tarif de gros réglementé pour accéder au réseau de Bell est de plus de 78$», a illustré le dirigeant.
Note: une version précédente de ce texte indiquait que Bell a délocalisé de la production d’émissions télévisuelles en Ontario, mais ce n’est pas le cas, a corrigé Québecor par la suite.
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