Québec veut honorer Denise Bombardier

Gabriel Côté
Au lendemain du décès de Denise Bombardier, François Legault a déclaré que Québec étudie diverses façons d’honorer sa mémoire, en précisant toutefois que des funérailles nationales ne sont pas dans les cartons.
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«On va mettre le drapeau en berne la journée de ses funérailles et on va voir s’il y a une manière de célébrer ou de reconnaître ce que Mme Bombardier a fait durant sa carrière extraordinaire», a dit le premier ministre lors d’un point de presse à Québec mercredi matin, en ajoutant qu’il assistera lui-même aux obsèques.
Par le passé, le gouvernement a rendu hommage à des personnalités publiques après leur décès en nommant une rue, un pont ou un parc en leur honneur. Cela prendrait toutefois un certain temps, comme les règles de la commission de la toponymie prévoient qu’un lieu ne peut pas se voir attribuer le nom d’une personne décédée depuis moins d’un an.
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Un choc énorme
Par ailleurs, la possibilité d’organiser des funérailles nationales pour Mme Bombardier semble d’ores et déjà exclue, alors que le premier ministre a précisé que cela n’est «pas prévu» quand il a été questionné sur le sujet.
Rejoint au téléphone, le mari de Denise Bombardier, James Jackson, a dit comprendre que la possibilité de funérailles nationales soit évoquée dans l’espace public, mais que personnellement, il ne s’y attend pas.
«On le voit à la réaction de la presse québécoise, le choc a été énorme après la disparition de Denise. Mais les funérailles nationales, souvent, c’est pour les grandes personnalités politiques, n’est-ce pas?» a-t-il observé.
Du reste, Mme Bombardier n’a jamais parlé d’une éventuelle contribution du gouvernement pour ses obsèques, selon M. Jackson.
«Ça n’entrait jamais dans nos spéculations, dans nos conversations, parce que Denise croyait qu’elle allait vivre encore des années et des années, a-t-il dit. Quand on parlait de la mort, c’était en termes très généraux, et c’était ça.»
Pas de chichi
Une cérémonie simple, sans grande pompe, serait d’ailleurs plus conforme à ce qu’aurait souhaité Mme Bombardier, a ajouté son conjoint.
«Elle ne voulait pas trop de chichi, pas trop de spectacle, a-t-il expliqué. Elle m'a dit qu'elle était née catholique et voulait partir catholique, catholique sociologique je veux dire.»
Denise Bombardier a même exprimé le souhait que les Petits chanteurs du Mont-Royal interprètent certains chants religieux qu’elle aimait lors de ses funérailles.
«Mais comme je l’ai toujours dit, les funérailles ne sont pas pour la personne qui vient de disparaître, c’est pour les gens qui restent et qui se réunissent pour honorer la mémoire de la personne qui est partie.»
– Avec Patrick Bellerose et Anne-Caroline Desplanques