Québec songe à légiférer pour serrer la vis à Netflix

Agence QMI
Le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe, veut légiférer pour forcer les géants du Web comme Netflix à mettre les contenus québécois en avant, au risque de marcher sur les platebandes du fédéral qui a déjà déposé un projet de loi dans ce sens.
Ottawa a déposé le projet de loi C-11 dans le but de forcer les géants du Web à promouvoir le contenu culturel canadien, tandis que M. Lacombe espère ajouter la spécificité québécoise dans l’équation.
«C-11 va s’attaquer au problème de fond, mais avec des lunettes canadiennes. Moi, je souhaite que quand on est en territoire québécois, on regarde cet enjeu-là avec les lunettes québécoises, d’abord et avant tout», a déclaré le ministre Lacombe en entrevue au Devoir.

«On s’entend, C-11 est un gain. Les produits culturels québécois vont mieux se porter après son adoption. Mais est-ce qu’on peut en faire plus pour protéger encore mieux nos artistes? [...] Je pense que oui», a-t-il soutenu.
Même si la réglementation de la radiodiffusion relève du fédéral, le ministre caquiste estime que Québec dispose de leviers à même d’améliorer ce qu’il appelle la « découvrabilité » de la culture québécoise.
«Il n’y a rien de décidé encore, mais si on choisit d’aller de l’avant avec une loi, ce ne serait pas en contradiction avec C-11 de toute façon», a plaidé M. Lacombe qui ne voit rien d’inconstitutionnel si Québec légifère dans le dossier.