Québec solidaire: une femme candidate à l’investiture dans Jean-Talon

Olivier Bolduc devra finalement faire face à une candidature féminine lors de l’investiture dans Jean-Talon, tel que le souhaitait l’exécutif de Québec solidaire en début de semaine. Pendant ce temps, au Parti québécois, Jeanne Robin et Gabriel Coulombe songent également à se porter candidats pour succéder à Joëlle Boutin.

• À lire aussi: Élection partielle dans Jean-Talon: les candidates à la co-chefferie de Québec solidaire veulent aussi des femmes

La professeure de l’Université Laval Christine Gilbert a confirmé au Journal qu’elle souhaite porter les couleurs de la formation lors de l’élection partielle rendue nécessaire par la démission-surprise de Joëlle Boutin. 

M^me Gilbert était candidate de Québec solidaire dans Lotbinière-Frontenac, le comté où elle réside, lors des dernières élections générales. Elle avait terminé loin derrière, avec un peu plus de 9% des voix. 

Il s’agit d’une candidature économique pour la formation de gauche. La professeure agrégée en comptabilité est notamment spécialisée dans les questions de dette publique. 

• Écoutez l'entrevue avec Christine Gilbert, candidate à l’investiture de Québec solidaire dans Jean-Talon à l’émission d’Alexandre Dubé via QUB radio :

Dans un courriel envoyé au Journal, M^me Gilbert précise être en contact avec l’association locale de Jean-Talon depuis «plusieurs mois». «Disons que ç’a été précipité avec le départ de Joëlle [Boutin]», écrit-elle. 

Candidature féminine

En début de semaine, le président de Québec solidaire a invité les militants de Jean-Talon à voter pour une candidature féminine, afin de tendre vers une plus grande parité dans le caucus à Québec. Pour le moment, la formation compte huit hommes pour quatre femmes. 

Les trois candidates pour remplacer Manon Massé au poste de co-porte-parole cet automne ont également affiché leur préférence pour une candidature féminine. 

Dans une lettre ouverte obtenue par La Presse canadienne, d’ex-candidats solidaires et des militants masculins ont également invité les militants de Jean-Talon à choisir une «une candidature s’identifiant au genre féminin» lors de l’investiture. 

En entrevue sur les ondes de LCN hier, Olivier Bolduc a toutefois assuré qu’il n’avait pas l’intention de céder sa place. 

Processus rapide

Quoi qu’il en soit, le débat devrait avoir un dénouement rapide. Le processus d’investiture a débuté hier et les personnes intéressées ont jusqu’à samedi minuit pour déposer leur candidature. 

Les membres voteront ensuite le 6 août prochain pour désigner le porte-étendard de QS lors de l’élection partielle. 

Mais la date de celle-ci n’est toujours pas connue. Le premier ministre François Legault aura six mois à compter du 31 juillet, date officielle de la démission de M^me Boutin, pour tenir un scrutin.  

Jeanne Robin songe à se présenter

Du côté du Parti québécois, la directrice principale de l’organisme Vivre en ville, Jeanne Robin, qui s’était présentée dans Taschereau aux dernières élections générales, songe aussi à tenter sa chance dans Jean-Talon.

«Je ne l’exclus pas, mais ma réflexion est encore embryonnaire», a répondu Mme Robin à notre Bureau parlementaire.

«Cela m’a en effet traversé l’esprit, bien que je sois actuellement tout à fait heureuse et pleinement investie dans mon travail à Vivre en Ville, et loin de la politique partisane», a-t-elle précisé.

Appuyée dans Taschereau par l’ex-députée Agnès Maltais, Mme Robin a mordu la poussière le 3 octobre dernier contre le solidaire Étienne Grandmont, avec qui elle a collaboré de près pendant plusieurs années, à travers Vivre en ville, Piétons Québec et Accès transports viables.

«J’ai félicité Étienne Grandmont [lundi] soir. Vous savez que je le connais bien. Il y a dix ans, c’est moi qui l’ai embauché», avait souligné Mme Robin, après sa défaite.

De la même façon, le candidat péquiste dans Jean-Talon aux dernières élections, Gabriel Coulombe, a aussi laissé la porte ouverte à se porter à nouveau candidat. Professeur d'économie au collègial, il a été par le passé attaché politique au cabinet de la première ministre Pauline Marois, en plus d'avoir agi comme attaché de presse pour le député Léo Bureau-Blouin. 

La porte-parole nationale du Parti québécois, Méganne Perry Melançon, a senti le besoin mardi de préciser qu’elle ne sera pas sur les rangs, vu son attachement à la circonscription de Gaspé, qu’elle a représenté de 2018 à 2022.