Québec solidaire: la nouvelle porte-parole féminine pourrait être choisie seulement en 2025


Geneviève Lajoie
Deux scénarios, un rapide et l’autre plus tardif, seront soumis aux solidaires pour l’élection de leur nouvelle porte-parole féminine. La successeure d’Émilise Lessard-Therrien pourrait ainsi être connue seulement au printemps 2025.
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La démission fracassante de la co-porte-parole a ébranlé les colonnes du temple à Québec solidaire. En crise, le parti a depuis encaissé deux démissions dans ses instances et Gabriel Nadeau-Dubois joue son avenir politique en réclamant un virage «pragmatique». Une sortie qui n’a pas fait que des heureux et qui divise la formation politique de gauche.
La députée Christine Labrie assume actuellement l’intérim de la fonction de co-porte-parole. Mais les membres qui se réuniront dans une semaine à l’occasion du Conseil national du parti à Saguenay auront deux options afin de choisir la successeure d’Émilise Lessard-Therrien.
La première prévoit que l’élection de la prochaine porte-parole femme de QS ait lieu lors du Congrès spécial virtuel qui doit se tenir en novembre de cette année. Si les militants choisissent cette voie, ce sera en vertu des règles actuelles, c’est-à-dire au suffrage des délégués inscrits au Congrès. Et les règles de la course seront connues dès le mois de juin.
- Écoutez l’analyse de Luc Lavoie au micro de Yasmine Abdelfadel via QUB:
Le second scénario prévoit une élection au printemps prochain, au plus tard en avril 2025. Dans ce cas, le choix de la nouvelle représentante féminine des solidaires se fera selon les nouveaux statuts nationaux du parti, qui seront adoptés au Congrès de l’automne. Les intéressées ne connaîtraient alors les règles de la campagne au leadership qu’en décembre prochain.
Mode de scrutin «critiqué»
C’est que le mode de scrutin ayant conduit à l’élection d’Émilise Lessard-Therrien a été «passablement critiqué» dans les rangs solidaires, plaide le comité de coordination national (CCN) du parti dans sa proposition des deux scénarios.
Notamment quant à la place des membres qui ne sont pas délégués et l’accessibilité des procédures de vote aux associations de régions. Ainsi, le CCN soutient qu’un vote au suffrage universel des membres est avantageux pour recruter de nouveaux solidaires «et pourrait [leur] permettre de faciliter le financement durant [leurs] courses au porte-parolat».
«Dans un monde idéal, nous aurions procédé rapidement à l’élection de notre nouvelle porte-parole féminine», peut-on lire dans la communication soumise aux militants.
Mais puisque cette proposition est soumise à quelques jours seulement du Conseil national, les règles de fonctionnement habituelles devront être suspendues pour précéder au vote. Si les délégués refusent de déroger aux règles, «le CCN prendra la décision finale concernant les modalités de la course au porte-parolat», précise-t-on.
Notons que la porte-parole féminine par intérim, Christine Labrie, n’a pas l’intention d’être sur les rangs de la course au leadership.
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