Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles

Québec sans sida: cap sur 2030

Photo Fotolia
Partager

Collectif de signataires

2022-07-26T12:05:27Z
Partager

Éradiquer le VIH/sida d’ici 2030, c’est possible. Mais que faut-il pour réussir?

Dans sa Stratégie globale de lutte contre le VIH/sida 2021-2026, le programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) présente des objectifs clairs afin d’éradiquer l’épidémie du VIH/sida d’ici 2030: qu’à la fin de 2025, 95% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, que 95% de ces personnes reçoivent des soins et prennent un traitement, et que 95% des personnes en traitement aient une charge virale du VIH indétectable.

Votre opinion
nous intéresse.

Vous avez une opinion à partager ? Un texte entre 300 et 600 mots que vous aimeriez nous soumettre ?

Rappelons qu’une charge virale indétectable rend le VIH intransmissible (eh oui, indétectable = intransmissible!). Nous fixons nos yeux sur ces objectifs puisqu'ils sont atteignables si des ressources humaines et financières adéquates sont déployées. C’est seulement de cette façon qu’il sera possible d’éradiquer le VIH/sida.

Du soutien nécessaire

Pour assurer la réalisation de ces objectifs au Québec, il est primordial que les milieux communautaire, politique, scientifique et financier se rallient. Depuis plusieurs années, on assiste malheureusement à un désengagement et un manque de soutien concret de nos décideurs politiques. Malgré les grandes contraintes nées de cette démobilisation et, plus récemment, de la crise sanitaire due à la COVID-19, le milieu communautaire de lutte contre le VIH/sida du Québec (près de 40 organismes!) a continué et continue toujours d’offrir ses programmes de prévention, de soutien, d’accompagnement et de soins. Cependant, pour que nos actions soient pérennes et que nous puissions éradiquer le VIH/sida d’ici 2030, il faut impérativement que les instances publiques s’engagent concrètement à soutenir cette lutte par une stratégie concertée avec notre milieu.

Publicité

Cinq objectifs

Constatant l’absence de cet engagement et l’urgence d’agir, le milieu communautaire, sous la coordination de la Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le sida (COCQ-SIDA), a pris l’initiative de lancer la Riposte communautaire québécoise au VIH/sida 2021-2025. Celle-ci comprend cinq grands objectifs:

  1. Améliorer l’accès au dépistage du VIH et de toutes les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS);
  2. Soutenir l’adhésion au traitement du VIH et de toutes les ITSS;
  3. Poursuivre les efforts en réduction des risques et des méfaits en déployant des services adaptés aux besoins des personnes et des populations clés;
  4. Agir sur les déterminants sociaux de la santé en créant des environnements favorables;
  5. Développer les partenariats intersectoriels.

Pour atteindre ces objectifs, nous voulons un engagement formel et concret des différents paliers gouvernementaux.

Ainsi, à l’occasion de la 24e Conférence internationale sur le sida qui se déroulera à Montréal du 29 juillet au 2 août, nous, la COCQ-SIDA, ses organismes membres et la Fondation québécoise du sida, demandons au gouvernement du Canada d’annoncer une augmentation du budget dédié à 100 millions annuellement, comme recommandé par le Comité permanent de la santé de la Chambre des communes du Canada en 2019, et d’assurer la mise en place d’une stratégie nationale concertée spécifique au VIH/sida.

Quant au gouvernement du Québec, nous lui demandons de créer un comité de travail afin de développer une stratégie concertée d’ici la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre 2022.

C’est par ces actions que nous pourrons enfin éradiquer le VIH/sida d'ici 2030.

Signataires principaux:

M. Guy Gagnon, président de la COCQ-SIDA,
Mme Fatoumata Fofana, présidente de la Fondation québécoise du sida,
Dr Jean Robert, fondateur de la Clinique du Dispensaire, spécialiste en microbiologie, infectiologie et en santé communautaire,
Dr Réjean Thomas, président-directeur général et fondateur de la clinique L’Actuel au nom des 34 membres de la Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le sida

Publicité
Publicité