Production de bois: les producteurs acéricoles pressent Québec de revoir sa stratégie
Agence QMI
Les producteurs et productrices acéricoles du Québec pressent le gouvernement Legault de revoir sa stratégie de production de bois qui risque de mettre en péril le développement acéricole et le patrimoine forestier.
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Alors que les premières coupes débuteront en automne, les producteurs acéricoles s’échinent à limiter les impacts de la stratégie de production de bois du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs sur les érablières en terres publiques, où sont installées 20 % des entailles.
«La Stratégie du MFFP met non seulement en péril le développement acéricole du Québec, mais également l’avenir de nos forêts en priorisant la récolte de tous les arbres dont le diamètre excède 44 cm pour apporter du bois aux usines de sciage», a indiqué par communiqué le président des PPAQ Serge Beaulieu, mercredi.
Si Québec maintient son approche sylvicole, «il faudra attendre entre 40 et 60 ans avant de pouvoir entailler les érables qui auront été coupés», a mentionné M. Beaulieu, citant le cas du chantier Désiré et ses impacts sur l’industrie acéricole.
Le gouvernement réserve seulement 30 000 hectares à l’acériculture sur les terres publiques, bien loin des 200 000 hectares nécessaires au déploiement du plan prévu par les PPAQ, selon l’organisme.
«La planification, la réalisation des travaux sylvicoles et la mise en marché du bois doivent être confiées aux acériculteurs. Les bois ainsi récoltés, payés à leur juste valeur, seraient ensuite acheminés auprès des industriels forestiers régionaux», ont ajouté les PPAQ, suggérant de confier aux acériculteurs la planification, la réalisation des travaux sylvicoles et la mise en marché du bois.
«De cette façon, l’industrie forestière ne subirait pas les contrecoups de ces nouvelles pratiques sylvicoles», a-t-on ajouté.