Québec Open 2025: des boxeurs amateurs en quête de visibilité


Stéphane Cadorette
La plus grosse compétition de boxe amateur au Québec prend son envol de jeudi à samedi, dans le cadre du Québec Open, au PEPS. Même si l’événement prend de l’ampleur, la boxe amateur voudrait davantage de reconnaissance.
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Ce sont plus de 400 athlètes de partout au pays qui sont attendus sur cinq rings pour la troisième édition du Québec Open.
Cette année, en plus du programme habituel impliquant les catégories novice (0-10 combats), classe ouverte (11 combats et plus), benjamin à maître ainsi qu’hommes et femmes, des championnats canadiens M17, M19 et M23 sont à l’enjeu.
L’ancien poids lourd Éric Martel-Bahoeli, qui avait lui-même connu une longue carrière comme amateur et qui a accepté la présidence d’honneur de l’événement, croit que la discipline gagne à être célébrée comme elle l’a déjà été à une autre époque.
«Je continue de trouver que c’est important de faire la promotion de la boxe amateur. On n’en entend plus assez parler et il faut la remettre à l’avant-plan», a-t-il plaidé.
Talents émergents
Au début des années 2000, les galas amateurs étaient légion et il s’agissait de l’occasion de voir évoluer les boxeurs professionnels de demain.
«Un événement comme le Québec Open sert justement à ça: montrer au grand public les talents locaux qui peuvent émerger.
«Aujourd’hui, les jeunes boxeurs ont tendance à faire rapidement le saut chez les professionnels. C’est trop souvent l’argent qui parle. Je regarde mon parcours amateur et ça m’a permis d’aller boxer en Australie, en Finlande, au Niger, dans plein d’endroits où j’ai appris beaucoup. C’est une étape qui t’apprend à devenir un vrai professionnel», a indiqué Martel-Bahoeli.
Celui qui consacre une partie de son emploi du temps à enseigner la boxe au Nordik Fight Club a disputé plus de 70 combats sur la scène amateur avant de boxer professionnellement.
«Ça m’a permis de m’accomplir comme personne. Et même si la boxe amateur ne devait pas mener à une carrière professionnelle, ça te construit comme individu», a-t-il fait valoir.
Le président du comité organisateur, Benoît Martel, se réjouit quant à lui de l’ampleur que prend le Québec Open.
«La boxe amateur, c’est un peu la LHJMQ. C’est la porte d’entrée vers la Ligue nationale», a-t-il imagé.