Diversité culturelle : Québec n'est plus la ville «monobloc» d'antan

Québec n’est plus la ville homogène que l’on dépeint encore trop souvent, clame Bruno Marchand. Dans un vibrant plaidoyer pour la diversité, le maire de Québec cherche à briser le mythe de la capitale « monobloc ».

Depuis plusieurs années, la Ville de Québec vit une « heureuse transformation » et sa « diversité ethnoculturelle grandissante » est méconnue, selon le maire qui publie aujourd’hui une lettre ouverte à l’occasion du lancement d’une campagne de sensibilisation sur la diversité et le vivre-ensemble.

Précisons que sa lettre a été rédigée avant qu’une polémique éclate sur un restaurant coréen de Sillery qui peine à servir ses clients en français. En jugeant la situation « inacceptable », le maire s’est attiré les foudres de l’opposition qui lui reproche d’être lui-même intolérant envers un nouvel arrivant.

Près de 40 000 immigrants

« La diversité n’est pas un objectif à Québec, c’est un fait. Lors du recensement de 2016, 7,2 % des citoyens de Québec étaient des personnes immigrantes. Près de 40 000 personnes immigrantes ont choisi Québec pour vivre, se réaliser, travailler, fonder une famille, élever leurs enfants », souligne-t-il à grands traits.

Les prochaines données de Statistique Canada, attendues cet automne, « vont assurément confirmer la tendance à la hausse », ajoute-t-il, ce qui témoigne de « l’attractivité de notre ville et de son ouverture sur le monde ».

Plus belle et plus forte

« Sans aucun doute, Québec rompt désormais avec l’image d’une capitale monobloc. Elle est prête à accueillir plus de personnes immigrantes et à mettre de l’avant ses multiples cultures. L’ouverture de nos horizons, de nos cœurs, de nos entreprises rendra notre ville encore plus belle, encore plus forte », plaide Bruno Marchand.

Avec un taux de chômage sous la barre des 3 % et une pénurie de main-d’œuvre qui donne des maux de tête aux employeurs, les milieux d’affaires ont déjà compris, selon lui, qu’ils ont « tout à gagner à s’ouvrir à la diversité ethnoculturelle ».