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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

«La vie, c'est plus que le travail»: Catherine Brunet célèbre 30 ans de carrière avec des rôles au théâtre, à la télévision et au cinéma dans «Québec-Montréal», «Ravages» et «Anna Kiri»

Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
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Photo portrait de Bruno Lapointe

Bruno Lapointe

2025-09-20T04:30:00Z
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Même si elle soufflera 35 bougies le mois prochain, Catherine Brunet cumule cette année pas moins de trois décennies de carrière. Sa manière de célébrer cet anniversaire professionnel? Un tour du chapeau constitué de rôles qui la portent en simultané à la télé (Ravages), au cinéma (Anna Kiri) et au théâtre (Québec-Montréal). «Chaque matin, je me lève et je choisis ce métier», confie la comédienne.

• À lire aussi: «On a travaillé très fort pour que notre rupture se passe bien»: Catherine Brunet retrouve Antoine Pilon sur scène avec «Québec-Montréal»

D’aussi loin qu’elle puisse se souvenir, Catherine Brunet a toujours été comédienne. Ses premiers souvenirs ont été forgés sur les plateaux de tournage, eux qui l’ont vue grandir grâce à des séries comme Le monde de Charlotte, Un monde à part ou encore Ramdam. Plus récemment, ce sont des projets tels que Indéfendable, Détective Surprenant, In Memoriam et 23 décembre qui l’ont gardée devant les caméras.

«J’aime ce métier»

Pourtant, la comédienne a maintes fois connu le doute et la remise en question au fil de ses 30 années de métier. Elle a même choisi, à l’adolescence, de se faire plus discrète, préférant l’ombre des studios de doublage aux projecteurs.

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«J’ai souvent eu des questionnements. À l’époque, je n’aimais plus être devant les caméras; le doublage me permettait de faire du jeu, tout en terminant mon secondaire et en ayant une vie dite normale d’adolescente et de jeune adulte. Aujourd’hui, je peux dire que j’aime ce métier de tout mon cœur, mais pas à n’importe quel prix. Je me laisse guider par les projets sans rien forcer et l’important pour moi c’est d’être heureuse», confie la comédienne.

Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
Photo Agence QMI, JOËL LEMAY

Son bonheur, elle ne le cache pas, ne passe pas uniquement par les contrats décrochés et les rôles qu’elle endosse ici et là. La pandémie, qui a paralysé le milieu culturel, aura permis à Catherine Brunet de revoir ses priorités, l’incitant alors à bloquer des plages horaires dans son agenda pour simplement «vivre».

«La vie, c’est plus que le travail. J’adore mon métier, mais je veux vivre: promener mon chien, passer du temps à la campagne, voyager... Ça me nourrit, ça fait de moi une meilleure comédienne. Je suis privilégiée. J’ai la chance d’avoir des sous, de travailler et d’avoir travaillé depuis longtemps, alors aussi bien pouvoir en profiter avant de mourir. Parce que sur mon lit de mort, ce n’est pas aux rôles que j’ai eus ou que je n’ai pas eus que je veux penser», raconte-t-elle.

Une nouvelle vie pour un film culte

Ces jours-ci, toutefois, c’est pour la pièce Québec-Montréal que la comédienne doit bloquer des plages horaires dans son agenda. Aux côtés de Pier-Luc Funk, d’Antoine Pilon, de Simon Pigeon, de Charlotte Legault, de Patrick Emmanuel Abellard et de Louis Carrière, Catherine Brunet fait revivre sur scène l’intrigue du film culte ayant lancé la carrière du réalisateur Ricardo Trogi en 2002.

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Si un travail d’adaptation théâtrale a été fait par les auteurs originaux – nommément Jean-Philippe Pearson, Patrice Robitaille et Ricardo Trogi –, le texte a été à peine retouché. On y retrouve donc les répliques telles qu’elles étaient à l’époque... incluant les propos décapants, voire parfois misogynes, qui témoignent d’une époque pas si lointaine.

«Dans le fond, on se croise les doigts pour que les gens voient que ces propos-là sont déplacés. Mais en vérité, ça existe encore; le président des États-Unis lui-même en fait l’apologie! Plus près de nous, on l’a vu avec le procès des joueurs de la Ligue de hockey junior de l’Ontario. Alors on n’est pas forcément rendus ailleurs. Je trouve ça important d’en parler et de montrer ce genre de personnages», plaide Catherine Brunet.

«Si on faisait ce genre de film aujourd’hui, on prendrait une approche beaucoup plus politically correct. Pourtant, je trouve ça intéressant de mettre en scène des personnages qui ne sont pas corrects, sans en faire l’apologie ni être moralisateur. C’est comme ça qu’on peut susciter des discussions, des débats. Et c’est ce que j’espère que Québec-Montréal réussira à faire», poursuit la comédienne.


La pièce Québec-Montréal est présentée à la salle Albert-Rousseau de Québec jusqu’à dimanche. Elle prendra ensuite l’affiche au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, à Montréal, du 24 au 28 septembre. Une tournée est prévue en 2026.

La série Ravages est présentement disponible sur illico+.

Le film Anna Kiri prendra l’affiche le 26 septembre.

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