Budget de la Ville de Québec: Marchand conscient de devoir négocier

Minoritaire au sein du conseil municipal, le maire Marchand s’est dit ouvert à la négociation avec les conseillers des oppositions et avec les deux élus indépendants pour faire adopter le budget 2023 avant la date butoir du 31 décembre. 

Dans un conseil municipal qui compte 22 élus – soit le maire et 21 conseillers municipaux –, l’équipe du maire a besoin d’au moins 12 voix pour faire passer son budget. Or, Québec forte et fière (QFF) ne dispose que de 10 voix.

VERS UN VOTE SERRÉ ?

Du côté des opposants, les sept élus de Québec d’abord n’ont pas encore clairement annoncé leurs couleurs.

« C’est sûr que [...] ça va être dur pour nous d’appuyer un budget sur lequel on a l’impression qu’on ne dispose pas de toute l’information pour se faire une idée responsable. Maintenant, je ne peux pas vous dire à ce stade-ci de quel côté ça va pencher, parce que l’exercice se poursuit », a affirmé le chef du parti, Claude Villeneuve, mercredi après-midi.

La cheffe de Transition Québec (Jackie

Smith) et les deux conseillers indépendants (Jean-françois Gosselin et Bianca Dussault) n’ont pas dévoilé leur jeu. De leur côté, les deux conseillers de Québec 21 – Éric Ralph Mercier et Stevens Mélançon – rejetteront vraisemblablement le budget.

AVANT LE 31 DÉCEMBRE

Le vote du budget se fera après les comités pléniers qui doivent se poursuivre jusqu’à mercredi prochain. Pour le moment, aucune date n’a été fixée pour la tenue du conseil municipal extraordinaire au cours duquel ce vote crucial aura lieu.

Chose certaine, la Loi sur les cités et villes oblige les Municipalités à adopter leurs budgets avant le 31 décembre. Si une Ville n’y arrive pas, la ministre peut prolonger les délais de son propre chef.

« On est minoritaires. Tant qu’il n’y aura pas des voix qui s’ajouteront aux nôtres, ce budget-là ne pourra pas être adopté. Alors, on va continuer de travailler avec Québec 21, Québec d’abord, les deux indépendants et Mme [Jackie] Smith », a convenu Bruno Marchand, hier en fin de matinée, en impromptu de presse.

Cela dit, certains éléments du budget sont « non négociables », a-t-il affirmé. C’est notamment le cas des taxes municipales. Pas question de suivre l’opinion du chef de l’opposition, Claude Villeneuve, en allant plus haut que l’augmentation de 2,5 % déjà annoncée, a insisté le maire.

Une autre possibilité serait que le conseil municipal adopte 1/12 « de chacun des crédits prévus au budget de l’exercice précédent » mois après mois.