Québec 21: Isolé, Éric Ralph Mercier perd son titre de chef de la deuxième opposition

Le grand ménage du chef par intérim de Québec 21, Éric Ralph Mercier, se retourne contre lui. Les deux autres élus du parti ont contre-attaqué, jeudi, pour lui retirer son titre de chef de la deuxième opposition officielle à l’Hôtel de Ville.

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Nuance importante : M. Mercier demeure toujours le chef du parti, aux yeux de la loi, mais il perdra certains privilèges lors des séances du conseil à l’Hôtel de Ville et aura désormais un temps de parole plus restreint.

C’est la conseillère de Val-Bélair Bianca Dussault qui hérite du rôle de « cheffe de la deuxième opposition », nous a confirmé la Ville de Québec en fin de journée. 

Mme Dussault a choisi son camp et s’est alliée à Jean-François Gosselin qui a refusé de quitter le parti. La tentative d’expulsion de M. Mercier a fait chou blanc.

Gosselin écorche Mercier

« On a écrit au greffier de la Ville. On est deux contre un et on a désigné Bianca. Elle devient officiellement la cheffe du deuxième groupe d’opposition et notre porte-parole. À partir de maintenant, c’est elle qui va se lever et faire un discours. Elle va faire une excellente job. Elle va arriver préparée. Ça va faire changement de l’autre qui a de la misère à lire trois mots », a lâché M. Gosselin.

Malgré sa rétrogradation à l’Hôtel de Ville, M. Mercier demeurera chef du parti jusqu’à nouvel ordre puisque son nom apparaît toujours dans les registres du Directeur général des élections.

Il demeure aussi responsable des embauches au cabinet et des budgets qui y sont associés, à tout le moins jusqu’à la prochaine assemblée générale des membres cet automne. 

« On lui souhaite la meilleure des chances à l’assemblée parce qu’il n’y a pas beaucoup de monde de son bord », affirme M. Gosselin.

Une rencontre qui tourne mal

Éric Ralph Mercier avait convoqué Bianca Dussault et Jean-François Gosselin à des rencontres individuelles jeudi au bureau de l’arrondissement de Charlesbourg. Or, les deux élus se sont pointés en même temps et lui ont remis une copie de la lettre adressée au greffier.

« Il n’a pas voulu lire la lettre... Il a refusé de discuter et il a quitté en claquant la porte », relate M. Gosselin, confirmant que les ponts sont définitivement rompus et critiquant au passage M. Mercier qui n’est « pas très travaillant ».

Joint brièvement en fin de journée, M. Mercier a d’abord affirmé qu’il était toujours bien en selle, à la fois comme chef de parti et chef de la deuxième opposition. Il était incrédule quand nous lui avons exposé la position du greffier.

« Je vais revérifier, mais si c’est le cas, je souhaite bonne chance à Mme Dussault. A-t-elle la capacité de le faire ? J’en doute. Cela dit, que Mme Dussault parle en premier, ça m’importe peu. Je vais encore passer mes messages », a-t-il assuré, réfutant par ailleurs les critiques sur son manque d’assiduité au boulot.