Quatre scénarios possibles (et plausibles) pour le CH avec les choix 16 et 17


Kevin Dubé
LOS ANGELES | C’est beaucoup moins clair que l’an dernier, ce que le Canadien de Montréal fera en première ronde vendredi soir.
À pareille date, l’an passé, le CH détenait le cinquième choix, et plus le repêchage approchait, plus on se doutait des joueurs qui intéressaient le Tricolore.
Cette fois, c’est complètement différent. Parce que rien n’indique que le Tricolore utilisera les choix 16 et 17 pour ajouter d’autres espoirs à son organisation.
Voici quatre scénarios plausibles pour le CH d’ici vendredi soir.
1. Conserver ses deux choix
Si l’on se fie à tout ce que les informateurs rapportent depuis un certain temps, il semble que cette option soit la moins probable de toutes.
Il semble que Kent Hughes est activement à la recherche de renfort dans l’immédiat et qu’il serait prêt à utiliser les choix 16 et 17 afin de combler un besoin à l’attaque. On y reviendra.
Ce ne serait pas une mauvaise idée de repêcher. Après tout, rien ne dit qu’il n’aura pas encore une fois la main heureuse avec un joueur qui glissera plus loin que prévu, comme ce fut le cas en 2019, lorsque Cole Caufield leur est apparu comme un cadeau venu du ciel au 15e rang.
Si, par exemple, Carter Bear glissait en raison des inquiétudes liées à sa blessure au tendon d’Achille?
2. Utiliser ses deux choix pour tenter de s’avancer et repêcher Caleb Desnoyers
Même si plusieurs semblent en parler comme si c’était une véritable option, il faut reconnaître qu’il s’agit probablement plus d’un fantasme que d’une réelle possibilité.
Est-ce que combiner les choix 16 et 17 permettrait au Canadien de s’avancer dans le top 5 afin d’être assuré de repêcher le joueur de centre québécois? La question se pose. Surtout que des recruteurs avançaient au Journal récemment qu’il ne s’agissait pas de la meilleure année pour repêcher au milieu de la première ronde. Un recruteur nous mentionnait qu’il y avait une cassure en termes de talent après la 12e sélection, alors qu’un autre estimait que les joueurs réclamés entre 11 et 20 cette année seraient davantage des espoirs de fin de premier tour dans une année dite «normale».
Il faut demeurer la tête froide avant d’avancer que n’importe quelle équipe accepterait de se reculer au milieu du premier tour en échange d’un haut choix qui deviendrait Desnoyers.
Impossible? Non. Improbable? Oui.
3. Utiliser un choix (ou les deux) pour de l’aide immédiate
Maintenant, il y a vouloir s’améliorer et être en mesure de le faire.
Hughes trouvera-t-il un partenaire de danse d’ici la soirée de vendredi ou décidera-t-il plutôt de se tourner vers le marché des joueurs autonomes et de conserver ses sélections?
Toutes les équipes savent pertinemment que le CH a un besoin criant à l’attaque, particulièrement afin d’épauler Ivan Demidov.
De plus, les joueurs qui sont disponibles sur le marché ont-ils des clauses de non-échange à leur contrat, et le cas échéant, désirent-ils être échangés à Montréal?
Les marchés canadiens n’ont pas la cote présentement, notamment en raison du taux d’imposition au pays.
Mais alors que tout le monde croit que le CH va faire l’acquisition d’un attaquant, on nous indique de plutôt regarder du côté de la ligne bleue. Et si le CH utilisait ses choix pour aller chercher un défenseur de premier plan? Il ne faut pas écarter cette possibilité.
4. Se reculer et continuer d’accumuler les effectifs
Est-ce que le Canadien voudra ajouter des espoirs à une banque qui est déjà passablement bien remplie?
Le collègue Nicolas Cloutier illustrait récemment, en se basant sur une entrevue donnée par le directeur du recrutement amateur des Kings de Los Angeles Mark Yannetti au site LA Kings Insider, qu’il est possible d’avoir trop d’espoirs. En accumulant les jeunes, les organisations sont forcées de se débarrasser de certains d’entre eux, ce qui les expose à faire des erreurs et liquider les mauvais joueurs.