Quatre ans plus tard, Leylah Fernandez est excitée de renouer avec la reine Aryna Sabalenka au US Open


Jessica Lapinski
FLUSHING, New York | Leylah Fernandez a battu Aryna Sabalenka une fois dans sa carrière. C’était en demi-finale du US Open, en 2021. À l’époque, il s’agissait d’un immense coup d’éclat: la petite Québécoise était alors 73e au monde, la grande Biélorusse était déjà deuxième.
• À lire aussi: US Open: Leylah Fernandez offre un cadeau à trois partisans qui l'ont motivée dans sa victoire
• À lire aussi: US Open: qui a eu cette idée géniale de réunir Fernandez et Venus Williams en double? Leylah raconte
Cette leçon de détermination de la joueuse de 19 ans avait marqué l’imaginaire du tennis. Fernandez avait brisé la puissante Sabalenka à 5-4, dans la manche ultime. La Biélorusse n’avait perdu son service que cinq fois depuis le début du tournoi.
La victoire procurait donc à la Lavalloise son billet pour la finale.
«Ce sont des années de travail acharné [qui portent leurs fruits], de pleurs et de sang, de sacrifices sur le court, en dehors du court», avait raconté la Québécoise au micro, après ce grand triomphe qui lui offrait son billet pour la finale, éventuellement perdue contre la Britannique Emma Raducanu.

Quatre ans plus tard, un match fou
Fernandez et Sabalenka n'avaient jamais croisé le fer auparavant et elles ne l'ont plus fait depuis. Déjà redoutable à l’époque, Sabalenka est aujourd’hui la reine du circuit.
À l’époque âgée de 23 ans, elle était alors en quête elle aussi d’une première finale en Grand Chelem. Elle compte trois titres majeurs depuis, elle qui a désormais passé 50 semaines au premier rang mondial, dont les 42 dernières.

«Ça va être un match fou, a pointé Leylah au sujet de ces retrouvailles, après sa victoire contre la Française Elsa Jacquemot, mercredi. Je suis vraiment super excitée.»
La Biélorusse, elle, avait venu ce premier match se solder par une défaite crève-coeur. En conférence de presse mercredi, elle a dit «ne pas se souvenir de beaucoup de choses de ce match». «J'ai changé beaucoup depuis. Comme personne, comme athlète. Je me suis trouvée.»
Mais elle a ajouter «adorer les revanches» et être «très excitée à l'idée d'affronter» Fernandez de nouveau.
Bien sûr, le défi est stratosphérique. Sabalenka n’est pas parfaite, mais comme le soulevait Fernandez, «elle a tellement accompli de choses», depuis leur première rencontre.
Leylah, elle, n’a encore jamais dépassé le 13e rang mondial. Elle connaît une belle carrière, ponctuée de cinq titres, mais demeure en quête d’un autre parcours du genre dans un tournoi majeur.
«J’ai l’impression qu’Aryna a acquis beaucoup de confiance, depuis», a analysé la Québécoise, qui allait discuter d’un plan de match avec son clan, dans l’espoir «d’exécuter le mieux possible, une fois sur le court».

Ce sera pour une autre fois
Parlant de court: en affrontant la numéro 1 mondiale, Leylah espérait pouvoir renouer avec le stade Arthur-Ashe, le plus grand au monde avec ses 23 771 sièges.
Un privilège auquel elle n’a plus eu droit depuis sa présence en finale. Ce sera pour une prochaine fois, cependant, Fernandez, 31e tête de série à New York et la favorite s’affronteront plutôt sur le Louis-Armstrong, le deuxième plus grand stade du site, doté de quelque 14 000 places, vendredi à 19 h.
Mais peu importe, la Québécoise se réjouissait déjà mercredi de pouvoir jouer dans n’importe quel grand stade, elle qui semble véritablement prendre plaisir à s’illustrer devant ces grandes foules.