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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Quartier Molson: une contamination plus importante que prévu

Montoni et le Fonds FTQ espèrent de l’aide du gouvernement

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
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Photo portrait de Martin Jolicoeur

Martin Jolicoeur

2025-05-02T18:23:42Z
2025-05-04T19:11:07Z
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Le début des travaux du futur Quartier Molson, à Montréal, a révélé un tel niveau de contamination que ses promoteurs espèrent maintenant obtenir de l’aide du gouvernement du Québec.

C’est en outre ce que le directeur des projets majeurs de Montoni, Leonard Verrilli, a révélé vendredi, en marge du «Forum sur les grands projets», un événement annuel organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM).

«On a une centaine de millions de dollars de travaux reliés [...] à la décontamination du site que l’on n’avait pas nécessairement prévus. [...] Je ne dirais pas que le projet est bloqué. Mais nous sommes en discussion avec différentes entités gouvernementales afin de trouver une solution ensemble.»

Léonard Verrilli, directeur, Projets majeurs, Développement de projet de Montoni.
Léonard Verrilli, directeur, Projets majeurs, Développement de projet de Montoni. Martin Jolicoeur

Aussi connu sous le nom de «District des brasseurs», ce projet attendu depuis des lustres consiste en l’érection d’un nouveau quartier à vocation résidentiel et commercial de 1,1 million de pieds carrés, situé entre le pont Jacques-Cartier, à l’est, et le Vieux-Montréal, à l’ouest.

Le groupe Montoni et le Fonds immobilier FTQ sont les deux promoteurs du projet depuis le retrait du Groupe Sélection, démantelé à la suite d’importants ennuis financiers.

Le directeur des projets majeurs de Montoni n’a pas souhaité donner de détails sur le type de matières toxiques découvertes sur place. Il n’a pas non plus voulu dire quelle part des 100 M$ de décontamination l’entreprise de construction jugerait acceptable d’assumer.

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Des précédents

M. Verrilli a toutefois expliqué que d’autres promoteurs, responsables de projets voisins comme le Quartier des lumières (Groupe Mach), sur l’ancien site de Radio-Canada, et L’Esplanade Cartier (Prével), tout juste à l’est du pont Jacques-Cartier, ont pu profiter de l’aide de Québec pour réduire leurs coûts de décontamination.

«On nous dit qu’il y a déjà eu des enveloppes budgétaires à cette fin qui n’existent plus aujourd’hui. On comprend la situation du gouvernement, mais nous avons aussi des défis et nous aimerions aussi pouvoir bénéficier [de ce type de soutien].»

Questionnée à ce propos, la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, s’est dit bien au fait du dossier, tout en confirmant que les besoins exprimés par l’industrie dépassent pour le moment les sommes disponibles.

La ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau
La ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau PHOTO D'ARCHIVES, AGENCE QMI

«Ce projet-là, on va essayer de l’aider. On a déjà eu des rencontres. Mais la contamination sur les anciens sites industriels, c’est un enjeu partout, a-t-elle poursuivi. C’est un enjeu à Gatineau, un enjeu à Rimouski, un enjeu à Montréal...»

Allègements réglementaires?

Au-delà de l’aide financière, M. Verrilli a fait valoir que d’autres solutions techniques ou réglementaires pourraient faciliter la vie de Montoni et du Fonds FTQ. Par exemple, a-t-il suggéré, une simple permission du ministère de l’Environnement de déplacer des sols contaminés des anciennes friches de Molson vers d’autres sites pourrait en être une.

«On travaille avec le ministère de l’Environnement afin de réaliser les décontaminations requises de la manière la plus efficace et la moins onéreuse possible, a confirmé la ministre. Il y a l’argent et il y a réglementation, puis il faut optimiser tout ça. Le tout bien sûr dans les règles de l’art et pour la sécurité de chacun.»

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