«Quand tu ressors, tu as f*ckall»: l’envers du rêve de la rue chez les jeunes

Le nombre de crimes violents commis par des jeunes inquiète énormément l’animateur du balado Au Parloir, Cédric Bergeron.

Selon des données révélées par Le Journal, près du tiers des homicides survenus au Québec en 2025 ont été commis par des jeunes de 21 ans et moins.

Pour Cédric Bergeron, qui a flirté avec la criminalité lorsqu’il était adolescent, ce genre de situation constitue une motivation pour poursuivre son projet de balado.

«J’espère que les jeunes vont l’écouter parce que je la comprends, la mentalité de ces jeunes-là. Moi, quand j’étais jeune, c’est ce que je voulais être: un criminel. La raison pour laquelle je n’ai pas poussé plus loin, c’est parce que j’étais peut-être un peu plus pissou que certains de mes chums. Je pense que j’avais plus peur de mon père que de la police», a expliqué l’animateur et humoriste à l’émission de Marc Boilard à QUB radio et télé, diffusée simultanément au 99,5 FM Montréal.

«Je me dis que de recevoir les gens que je reçois, ils ont été où tu es, ils en ont fait du cash. Ils l’ont eue, la Mercedes, la pitoune. [Ils ont] flambé [de l’argent] dans les clubs, puis aujourd’hui, ils n’ont plus rien. Il y a des gars qui ont été millionnaires qui sont venus dans mon podcast [...]. Puis quand tu pognes des grosses sentences, les millions, ce sont les avocats qui se les mettent dans les poches», a-t-il ajouté.

Ce dernier souhaite aussi déconstruire le mythe de la «loyauté de la rue». Pour une peine très courte, il est possible que les complices d’un détenu aillent l’aider, mais si la peine est plus longue, le criminel incarcéré devra se débrouiller seul, estime Cédric Gagnon.

«Quand tu ressors, qu’est-ce que tu as? Tu as f*ckall. Personne ne veut t’engager parce que tu as un dossier criminel, tu as de la misère à t’acheter un char parce que personne ne veut te passer d’argent et si tu arrives à avoir un char, les assurances vont te coûter le prix de ton char», explique-t-il.

«T’as un sac à dos tellement pesant parce que t’as une étampe dans le front même si t’as changé de vie et que tu ne consommes plus. T’es tagué, t’es tatoué dans le front: prison», ajoute l’humoriste et animateur.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.