«Quand les dieux du rock me diront “dégage de la scène”, j’obtempérerai. D’ici là, je n’ai pas l’intention de prendre ma retraite», confie Gowan, qui lance, avec ses amis de Styx, un album en juillet


Sarah-Émilie Nault
«Des chansons de 2025 avec la tonalité classique rock des années 75»: voilà comment le chanteur et claviériste Gowan décrit les 13 pièces qui composent Circling From Above, le nouvel (excellent!) album de Styx à paraître le 18 juillet prochain.

Du classique rock, un peu de folk, des touches d’inspiration empruntées aux œuvres de Pink Floyd, The Beatles, Queen, Electric Light Orchestra et Genesis, le tout sonnant toujours comme du Styx: le 18e opus de la formation américaine mélange les styles tout en nous faisant replonger dans l’époque de la musique classique-rock, confirme Lawrence Gowan.
«C’est un album qui aborde plusieurs sujets personnels auxquels les gens peuvent s’identifier. Par exemple, la chanson Forgive parle de pardon auquel chacun peut connecter à un moment de sa vie. Les paroles sont très humaines, et il y a une grande variété de chansons et de styles», explique l’artiste de 68 ans au Journal.
Cet opus, qu’il voit comme une œuvre d’art d’une quarantaine de minutes, est composée de 13 pièces courtes, mais efficaces, chacune née d’une idée distincte. Il s’agit d’un format et d’un procédé qui offrent «de belles chances que les auditeurs fassent l’expérience de l’album d’un bout à l’autre», sans interruption. C’est du moins ce que souhaite Gowan et les six autres membres du groupe, James «JY» Young, Tommy Shaw, Chuck Panozzo, Todd Sucherman, Will Evankovich et Terry Gowan.
«C’est comme dire aux gens: “Éteignez votre téléphone, fermez la porte et écoutez tout un disque comme on le faisait avant.” De la même manière, on joue souvent des albums complets avec les chansons en ordre en spectacle, et les gens adorent ça», déclare l’artiste solo qui a intégré la formation en 1999, deux ans après avoir fait sa première partie à l’ancien Forum de Montréal.

Nature et technologie
Déjà, la pochette de Circling from Above – avec son antenne parabolique de laquelle s’échappent de minuscules volatiles formant un oiseau géant – offre une indication du thème principal de ce nouvel opus, soit la bataille de la nature et de la technologie.
«Les chansons vont de concert avec l’analogie de l’oiseau qui encercle le monde, et des technologies qui nous regardent d’en haut et vice-versa», explique Gowan.
L’artiste né à Glasgow, en Écosse, et qui a grandi en Ontario confie être charmé par la réception de ceux qui ont la chance d’entendre le premier extrait, Build And Destroy, en concert, alors que se poursuit le Brotherhood of Rock' Tour de Styx.
«J’ai toujours rêvé d’avoir une longue carrière, mais en tant qu’artiste solo, je ne pensais pas que je serais membre d’un groupe», admet celui qui célèbre également le 40e anniversaire de son légendaire album solo Strange Animal avec une tournée du même nom.
Gowan se dit d’ailleurs «ébahi» que ses chansons comme Criminal Mind et Strange Animal résonnent si fort à la fois auprès des inconditionnels nostalgiques et des jeunes mélomanes qui les découvrent à leur tour.
«J’aime voir les gens, les bras dans les airs, chanter mes chansons. J’adore cela et je veux le faire le plus longtemps possible. Aussi longtemps que je passerai encore du temps sur la planète», souffle l’artiste qui, à 68 ans, garde visiblement la forme, offrant plus de 100 concerts par année.
–Circling From Above, le nouvel album de Styx, paraîtra le 18 juillet.
–Gowan sera de passage au MTELUS de Montréal le 25 novembre prochain dans le cadre de sa tournée pour le 40e anniversaire de Strange Animal.