«Basket spatial: une nouvelle ère» : quand LeBron James rencontre les Looney Tunes

Isabelle Hontebeyrie
«Basket spatial» a déjà 25 ans. Aurait-on pu trouver meilleure occasion pour redonner vie à un classique, tout en inventant une nouvelle histoire? Voici donc ce qu’il faut savoir de ce «Basket spatial: une nouvelle ère» avec LeBron James, Don Cheadle et la voix de Zendaya...
Le «Basket spatial» d’il y a un quart de siècle mettait en vedette Michael Jordan et avait été inspiré des publicités Nike de l’époque. Le film de cette année, la fameuse «Nouvelle ère» du titre, n’est pas une suite. LeBron James éprouve des difficultés à établir une relation avec son fils Dom (Cedric Joe). Le jeune est un as des nouvelles technologies et il attire l’attention d’Al-G Rhythm (Don Cheadle), un humanoïde virtuel. Ce dernier le kidnappe et envoie le fils, puis le père, dans le «server-verse». Là, LeBron James devra, avec les personnages des Looney Tunes (Bugs Bunny, Daffy, etc.) disputer un match de basket contre le Goon Squad s’il veut récupérer son fils.
Sans trop insister sur le message, le producteur Ryan Coogler («Panthère noire») a indiqué dans les pages de «Complex» que «l’idée générale était d’examiner la paternité noire et comment la paternité pouvait être unique pour LeBron James».
En effet, comme l’a souligné le joueur de basket, «certains parents veulent pousser leurs enfants à faire certaines choses parce que c’est ce qu’ils font, eux. Mais parfois, il faut se contenter d’observer un enfant en ayant un esprit ouvert, afin de l’aider à devenir ce qu’il veut être.»

Derrière les caméras
Afin de tourner le long métrage, Warner Bros. a construit un terrain de basket dans ses studios de Burbank, permettant ainsi à LeBron James de s’entraîner des heures durant. Le tournage s’est déroulé hors de deux saisons de basket-ball, et le sportif a dû modifier considérablement son emploi du temps.
«C’est vraiment différent du basket, a-t-il souligné. Il y a beaucoup de longues journées. Je commençais à m’entraîner vers 3 h 30 du matin, pendant environ deux heures. Puis, j’allais sur le plateau et je commençais à me préparer. Et certains jours, cela pouvait durer jusqu’aux petites heures du matin. Je devais toujours être prêt.»
LeBron James a impressionné tout le monde, à commencer par Malcolm D. Lee, le réalisateur, qui a indiqué que l’athlète «était toujours prêt à venir sur le plateau et qu’il
ne quittait jamais vraiment les lieux. Il restait avec nous pendant toute la journée de travail, s’assurant d’être disponible lorsque nous avions besoin de lui. Il a été d’un professionnalisme extrême, et pas uniquement devant les caméras. Il adore être dirigé, il adore livrer une prestation, mais il a également été une force de motivation pour tous les figurants. Il est l’exemple d’un meneur.»
Don Cheadle, qui n’avait jamais vu le «Basket spatial» original, tient le rôle du méchant. Lorsqu’il a lu le scénario, il y a immédiatement vu quelque chose qui lui a plu.
«Pouvoir participer à un projet qui n’est que de la fantaisie pure, mais qui, dans le même temps, parle de famille, d’individualisme, d’identité... Et si on veut creuser encore plus, on peut aussi y voir des éléments sur l’intelligence artificielle et les réseaux sociaux», a-t-il dit à la publication australienne en ligne «The Au Review».
«Il y a bien des niveaux de lecture à ce film. Et on peut aussi mettre son cerveau sur "pause", le regarder et "triper" sur les animations et les délires des personnages.»
«Basket spatial: une nouvelle ère» bondit sur les écrans dès le 16 juillet.