Quand j’arrive au Super Bowl en même temps que monsieur le président...

Stéphane Cadorette
LAS VEGAS | À titre de chroniqueur NFL, j’ai l’immense privilège de vivre un 12e Super Bowl sur place et si la semaine se déroule à l’image de mon arrivée à Las Vegas, ça promet! Je pourrai un jour raconter à mes futurs petits-enfants que je suis débarqué dans la ville du vice avec nul autre que le président des États-Unis.
• À lire aussi: Un porte-bonheur pour les Chiefs enterré sous le stade à Las Vegas?
Bon, on va s’entendre tout de suite, c’est peut-être un peu poussé de dire «avec» le président. Pour le ti-cul que j’étais jadis et qui rêvait de football jour et nuit, c’est gros, 12 Super Bowl, mais soyons francs. Ça ne m’a pas valu une invitation dans Air Force One non plus!
N’empêche que lorsque votre humble serviteur est arrivé à l’aéroport de Las Vegas un peu passé midi, ce fut tout un branle-bas de combat.
Dans l’attente d’un Uber pour filer vers l’hôtel, un responsable de la sécurité a avisé tout le monde que l’avion de Joe Biden allait atterrir sous peu et que toute circulation autour de l’aéroport devait être arrêtée pour au moins 45 minutes.

Il faut savoir que monsieur le président n’est pas à Las Vegas par amour pour les Chiefs ou les 49ers, mais parce que des élections primaires se déroulent mardi, au Nevada. Et on ne badine jamais avec les déplacements présidentiels.
J’ai donc attendu à travers une horde de frustrés qui bougonnaient contre le chef de leur pays. À l’oreille, on pourrait croire que c’est mal parti pour ses primaires...
Au bout d’environ une heure, l’attroupement grandissant a finalement pu quitter peu à peu l’aéroport. Joe Biden a pu arriver à temps pour son rallye de partisans et de mon côté, j’étais quand même à l’heure pour aller chercher mon accréditation. Tout le monde est content.
En mode Super Bowl

N’ayez crainte, chers lecteurs, je ne suis pas venu à Vegas pour causer de politique. C’est la semaine du Super Bowl LVIII et il y a plusieurs histoires à raconter sur ce duel. Je ne vous promets pas que je serai souvent dans la même pièce que monsieur le président, mais les joueurs des Chiefs et 49ers, ça oui.
C’est la toute première fois que le Super Bowl se déroule à Las Vegas et la ville est résolument en mode football.
Une promenade sur la célèbre Strip permet de le constater rapidement. Devant le Bellagio et ses fontaines, le réseau CBS s’affairait dimanche en fin de journée à aménager son immense studio, attirant des tonnes de curieux qui se massaient aux abords.

Un peu plus loin, devant le Caesars Palace, est exhibée une réplique format géant du trophée Vince-Lombardi que les deux équipes se disputeront dimanche au Allegiant Stadium.

Le logo du Super Bowl LVIII est omniprésent, notamment sur les nombreuses passerelles piétonnières qui permettent de traverser la mythique Strip.
Certains hôtels, comme le chic Aria, ont même changé leur décor pour l’adapter à la saveur du moment, avec casques et ballons.

Pour ceux qui ont la dent sucrée, on y trouve même un gigantesque ballon de football conçu avec plus de 1000 livres de chocolat au lait et de chocolat noir. L’objet de mes désirs qui s’étire sur 10 pieds de long aurait, semble-t-il, pris plus de 230 heures à concevoir. Ils l’ont-tu l’affaire les Amarrricains, comme dirait l’autre!

Bref, les prochains jours s’annoncent grandioses et je vous invite à me suivre.
La seule chose, c’est qu’à Las Vegas cette semaine, le mercure tournera entre 10 et 12 degrés seulement. Le soir, c’est encore plus frisquet. Moi qui croyais me sauver dans le Sud!
Évidemment que personne ne va verser une larme. C’est bien correct, je ne suis pas à plaindre. Par contre, ce serait gentil d’avoir une pensée pour les fameuses danseuses à plumes qui défilent sur la Strip. Pauvres elles, c’est vraiment pas chaud pour le popotin.