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Quand Jacques Villeneuve compare la Formule 1 au ski

Mélanie et son frère, Jacques Villeneuve, ont discuté avec des amateurs de F1 à la boutique éphémère Gilles Villeneuve, leur père, vendredi, à Montréal.
Photo Mylène Richard, Le Journal de Montréal
Mélanie et son frère, Jacques Villeneuve, ont discuté avec des amateurs de F1 à la boutique éphémère Gilles Villeneuve, leur père, vendredi, à Montréal. Photo Mylène Richard, Le Journal de Montréal Photo Mylène Richard, Le Journal de Montréal
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Mylène Richard

2025-06-15T16:43:35Z
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Lorsqu’on rappelle à Jacques Villeneuve que sa sœur, Mélanie, aurait aimé être une pilote de course automobile comme lui et leur père, Gilles, il croit qu’elle aurait pu exceller... parce qu’elle était une bonne skieuse.

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«Un bon skieur fait un bon pilote! C’est une des meilleures écoles, comme la moto, qui est mieux que le karting, selon moi», a lancé Villeneuve en entrevue au Journal durant le week-end du Grand Prix de Formule 1 du Canada.

Le Québécois de 54 ans a l’habitude des propos qui font sourciller. Mais dès qu’il explique sa théorie, on comprend mieux le parallèle.

«Le ski permet de développer une vision tridimensionnelle de son espace, de sentir ce qui se passe autour de soi, de créer de la vitesse sans moteur. Alors il faut utiliser les virages pour créer de la vitesse, jouer avec les trajectoires, sacrifier un virage pour aller plus vite dans un autre», a d’abord énuméré l’expérimenté pilote.

Faire plusieurs choses en même temps

Il prétend que le fait de sentir sous ses pieds quelque chose qui se déplace, qui peut créer de la vitesse, peut être très utile derrière un volant, pour «imaginer comment la suspension [d’une voiture] bouge».

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Villeneuve soutient également que cela peut faciliter la communication avec l’ingénieur sans nécessairement avoir besoin de donner des chiffres.

La possibilité de faire plusieurs choses en même temps, comme regarder et tourner sa tête dans une direction opposée à celle de ses pieds ne peut pas nuire non plus.

«Tout le monde dit que le feeling de conduire c’est qu’avec les fesses. Non, c’est la tête et les oreilles internes, c’est le cerveau qui contrôle tout», a assuré Villeneuve.

Une autre époque

À la lumière de cette analyse, Mélanie Villeneuve aurait certainement su se débrouiller sur une piste de course. Mais c’était à une époque où les rôles des hommes et des femmes étaient définis différemment.

«J’aurais aimé ça être pilote quand j’étais jeune. On poussait Jacques, et c’était correct. À un moment donné, je me suis fâchée et je me suis dit que j’allais faire autre chose de ma vie», avait raconté au Journal plus tôt en mai celle qui a longtemps travaillé dans le domaine de la gestion de patrimoine.

Enfant, Mélanie voulait faire comme son grand frère: karting, motocross, hockey, etc. Elle s’occupe aujourd’hui de l’image de marque de son défunt père.

«J’étais un peu garçon manqué, alors j’aurais probablement dérangé la sensibilité de mon père d’une certaine manière», a laissé tomber Mélanie, qui se réjouit de la création de la F1 Academy, une série réservée aux femmes.

«Aujourd’hui, les femmes ont au moins un accès à la course automobile. Les femmes, ce n’est pas qu’on ne veut pas, mais on est fait différemment. Mais avec toute la technologie qui facilite la conduite, on ne peut pas me ramener le même argument», a-t-elle tranché.

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