Quand Chris Rock gifle les wokes


Sophie Durocher
Ça me fait rigoler quand certains accusent les chroniqueurs du Journal d’être obsédés par les wokes.
Comme si, dans le reste de la planète, personne ne parlait de ça ! Le wokisme est une plaie répandue en Occident, un cancer avec de multiples métastases, et les dérapages de ce mouvement social sont dénoncés autant en Europe qu’en Amérique.
La preuve ? Chris Rock a fait samedi un spectacle en direct sur Netflix et il a passé plus de temps (et fait des meilleures blagues) sur les wokes que... sur la gifle de Will Smith aux Oscars !
LE PIÈGE WOKE
Dès le départ, Chris Rock m’a fait hurler de rire avec sa mise en garde : « Je vais essayer de faire un spectacle ce soir sans offenser qui que ce soit. Tu ne sais jamais ce qui va déclencher une réaction. Tu dis un mot de travers... Faut faire attention. Vous savez ce que les gens disent, les mots blessent. Quiconque dit ça ne s’est jamais fait frapper au visage ».
Déjà, en quelques phrases, il avait résumé tout ce qui nous énerve avec le mouvement woke. Les mots considérés comme des mines sur un champ de bataille. Comme si utiliser un mot qui déplaît était aussi grave qu’une agression physique !
« Avant quand tu voulais la job de quelqu’un, tu travaillais plus fort que lui. Maintenant, tu as juste à attendre qu’il dise un mot interdit ».
C’est tellement vrai ! On aurait cru que Chris Rock parlait de la prof Verushka Lieutenant-Duval ou de Wendy Mesley, ou des autres qui ont utilisé le « mot en n » à Radio-Canada.
Le titre de son spectacle : Selective outrage, que je traduirais par Indignation sélective, décrit bien l’attitude des wokes qui s’offusquent pour un sujet mais ferment les yeux sur un autre.
Comme les hypocrites qui font jouer du Michael Jackson mais pas du R. Kelly : « C’est le même crime – mais il y en a un qui a de meilleures chansons », a lancé Chris Rock.
Autre hypocrisie : ces bien-pensants qui écrivent des leçons de morale wokes « sur des téléphones qui ont été fabriqués par des enfants esclaves ».
J’ai adoré que Chris Rock dise : « La façon la plus facile d’avoir de l’attention : c’est d’être une victime. Les urgences sont remplies de gens avec une simple entaille de feuille de papier ».
Faites attention de ne pas tomber dans « le piège woke » a prévenu Chris Rock, en ridiculisant ces compagnies qui se prétendent vertueuses pour bien paraître alors qu’elles veulent juste nous vendre leurs bébelles. J’applaudissais à deux mains dans mon salon !
MERCI CHRIS !
Chris Rock a consacré cinq minutes à répliquer à Will Smith, rappelant que sa femme l’avait bien plus humilié en le trompant que Rock a pu le faire en faisant une blague aux Oscars. Il a déclaré que s’il n’avait pas frappé Smith en retour, c’est que ses parents lui ont appris « On ne se bat jamais devant des Blancs ».
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Mais j’ai trouvé que dans sa charge contre Will Smith, Chris Rock ne faisait que régler ses comptes, avec colère et moins d’humour.
Alors que ses blagues sur les wokes... étaient tout à fait jouissives.
Chris Rock pourrait peut-être devenir chroniqueur au Journal !