Travaux du REM: des employés inquiets de la qualité de l’air dans le tunnel

Les travaux du Réseau express métropolitain (REM) pourraient être retardés de nouveau à cause de la qualité de l’air dans le tunnel Mont-Royal, qualité qui inquiète les travailleurs et les représentants syndicaux.

Des photos prises mercredi sur le chantier montrent des taches noires sur plusieurs pièces de bois et des surfaces de bétons peinturées, laissant penser à de la moisissure.

«On a des travailleurs qui ressentent des picotements au niveau de la gorge, c’est tous des symptômes précurseurs de l’exposition à la moisissure. En utilisant juste une méthode réactive, on [ne traite pas] les conditions qui sont propices à la prolifération. On va juste utiliser du fongicide, mais quelques semaines plus tard, les problèmes vont ressurgir à nouveau», a déploré Philippe-Michel Lang, responsable de la prévention et sécurité du travail, CPQMC-I.

Selon M. Lang, le taux d’humidité à certains endroits est beaucoup trop élevé, et il appelle le maître d’œuvre à agir.

«On a mené le dossier de la moisissure au tunnel Louis– [Hippolyte]–La Fontaine, donc ce qu’on dit c’est qu’on n’attendra pas que les travailleurs crachent du sang pour intervenir, on va intervenir maintenant», a-t-il poursuivi.

Le tunnel Mont-Royal, qui fera passer le REM sous la montagne, est décrit comme la colonne vertébrale du mégaprojet. Toutefois, depuis le début des travaux, les difficultés se sont enchaînées à cause notamment d’explosifs centenaires qui ont été découverts, de la reconstruction d’un mur central et de la pandémie.

Le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction – International (CPQMC-I) a porté plainte à la CNESST, qui assure qu’il y aura un suivi. De son côté, le constructeur du REM dit que la sécurité des travailleurs est sa valeur fondamentale.

«En collaboration avec les autorités de santé publique de Montréal, NouvLR a mis en place un protocole pour protéger ses travailleurs de cet enjeu inhérent au travail en tunnel», a-t-il déclaré dans un courriel envoyé à TVA Nouvelles.

Le constructeur a aussi confirmé être en contact avec la CNESST pour répondre aux interrogations soulevées par les partenaires syndicaux.

– Avec les informations d’Andy St-André