Qu'est-il arrivé à ce jeune Québécois mort durant des vacances en République dominicaine?
Ses parents lancent un appel à quiconque pourrait les aider à faire la lumière sur le drame

Jonathan Tremblay
Des parents dont le fils de 25 ans a connu une fin tant tragique que nébuleuse en République dominicaine le mois dernier, après avoir chuté d’un balcon lors d’un délire psychotique, tiennent à découvrir la cause du drame.
«Il y a trop d’affaires qui ne fonctionnent pas», souffle François Gareau, 58 ans, qui tente de comprendre le sort de son fils unique.
Le 15 janvier dernier, William Gareau était en vacances avec sa belle-famille, au Grand Bahia Principe Ambar, à Punta Cana.
Le soir venu, le représentant pharmaceutique aurait consommé de l’alcool dans un bar de la station balnéaire, avec sa copine et son beau-frère.
Leur soirée se serait terminée vers minuit. À partir de là, tout est flou.
- Écoutez l'entrevue avec Sylvie Marcotte, la mère de William Gareau, via QUB :
Propos inquiétants
De retour à leur chambre respective, les deux jeunes hommes auraient tenu des propos incohérents et inquiétants. L’un s’est endormi. Pas l’autre.
Confus, William aurait crié: «À L’AIDE!» en cognant aux chambres. Apeurée, sa copine qui ne le reconnaissait plus se serait réfugiée chez un touriste voisin.
Puis, des gardiens de sécurité auraient trouvé William, endormi dans le corridor.
Ils l’auraient porté dans sa chambre, selon ce qui a été rapporté aux parents.
Peu après, leur fils gisait au sol, trois étages plus bas.

«Lâche pas»
Sylvie Marcotte a appris en pleine nuit que son fils avait chuté lors d’un appel de sa copine paniquée.
Les services hospitaliers leur ont réclamé un virement de 35 000$ pour transférer William d’hôpital, pour subir une chirurgie. L’autre établissement se situait à 2h30 de route.
Inquiète, la dame de 52 ans s’est exécutée. Elle a ensuite pris le premier vol.
«Sa blonde a mis son cell à son oreille. J’ai dit: ‘’Will, lâche pas, j’arrive. Je vais m’occuper de toi. Je t’aime», raconte-t-elle, encore sous le choc.
Malheureusement, William a succombé à une crise cardiaque avant son arrivée à l’hôpital.
De son côté, son beau-frère ne se serait réveillé qu’à 16h ce jour-là, aussi affecté par leur mystérieuse consommation.
Sans réponse
Depuis, les parents du jeune Québécois sont hantés par les questions.
Est-ce que William a bu de l’alcool frelaté? A-t-il été drogué? S’est-il drogué lui-même? Y a-t-il eu négligence?
Pourquoi n’a-t-il pas été transporté à l’infirmerie ou pris en charge plus vite?
«Ce qui s’est passé? JE-NE-LE-SAIS-PAS, se désole Mme Marcotte. On n’aura peut-être jamais d’explications.»

«S’il a été drogué, c’est en quelque sorte un meurtre», allègue François Gareau, qui ne croit pas que l’alcool ait pu ébranler de la sorte son grand gaillard de 6 pieds 3 pouces.
Ainsi, déterminés à démystifier la mort de leur fils, les résidents de Longueuil lancent un appel à quiconque pourrait les aider à en savoir davantage.
«On n’a pas de soutien de l’Ambassade. Et le Bureau du Coroner dit ne pas mener d’enquêtes à l’étranger», déplore Sylvie Marcotte.
«On tente d’obtenir un rapport de police. Mais, y en a-t-il un, premièrement?» se questionne-t-elle, incapable d’obtenir un retour clair des autorités.
Un rassembleur
Pour ajouter à leur douleur, des sites bidons qui semblent générés par intelligence artificielle rapportent des faussetés. Notamment, que William serait décédé dans un accident à l’Aéroport Pierre-Elliot Trudeau.
«Ça fait dur», dit Mme Marcotte.
Son mari et elle tiennent néanmoins à honorer la mémoire de William.
«C’était un rassembleur. Il avait plein d’amis. Il souriait tout le temps. Il aimait la vie, confie sa mère. C’était un amoureux de la langue. Il ne faisait jamais de faute.»
«Ce qui me cause le plus de détresse, c’est de l’imaginer dans huit ou 10 ans», s’attriste M. Gareau.
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