Purificateurs d’air: un groupe d’experts change son fusil d’épaule, un syndicat réagit

Agence QMI
Un grand syndicat a déploré l’entêtement du gouvernement Legault à nier l’efficacité des purificateurs d’air dans les écoles, même si un groupe d’experts a changé son fusil d’épaule et en recommande l’utilisation.
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Dans un document daté du 18 janvier, le Réseau Québécois COVID-Pandémie (RQCP) indique que «l'ensemble des études disponibles présentent de fortes évidences que les purificateurs d’air mobiles aident à réduire les concentrations d'aérosols dans les espaces fermés où la ventilation est déficiente».
Ce changement s’appuie sur différentes études publiées récemment, dont deux ayant été réalisées en contexte scolaire.
Le RQCP est un groupe composé de chercheurs québécois reconnus, dont l’experte en bioaérosols Caroline Duchaine, la microbiologiste et infectiologue, Cécile Tremblay et la spécialiste en virologie, Nathalie Grandvaux. Ce groupe formé en temps de pandémie a pour mission d’établir des structures permettant de répondre aux crises et pandémies actuelles et futures.
«Alors que de plus en plus de voix confirment, dont ce groupe d'experts reconnus, que les purificateurs d'air pourraient aider à diminuer la circulation du virus dans nos établissements scolaires, comment se fait-il que le gouvernement se borne à justifier sa position avec des arguments qui ne tiennent plus la route?», a réagi vendredi par communiqué le président de la Centrale des syndicats (CSQ), Éric Gingras.
La CSQ a rappelé que le ministère de l’Éducation et la Santé publique indiquent toujours que l’efficacité des purificateurs d’air n’est pas prouvée et que, lorsqu’ils sont mal installés, ils peuvent être nuisibles et apporter un faux sentiment de sécurité.
Bien qu’ils ne constituent pas une solution parfaite, la CSQ estime que les purificateurs d’air demeurent une solution dans un contexte d’urgence sanitaire.
«On doit mettre toutes les chances de notre côté! Le gouvernement a eu deux ans pour faire des travaux et voir au dossier des échangeurs d'air et de la ventilation, sans réelles avancées», a mentionné M. Gingras, qui trouve aberrant de voir le gouvernement figé sur ses positions alors que des milliers de purificateurs d’air ont été installés en Ontario.
«Donc, je répète : pourquoi se priver d'un outil additionnel qui, en plus, agit spécifiquement sur la source du problème, soit les aérosols et les particules virales? Ça n'a aucun sens!», a clamé le président de la CSQ, qui ajoute entendre les mêmes arguments depuis deux ans.