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L'article provient de Le Journal de Montréal

Publicité humoristique: nos entreprises peuvent-elles se passer du marché américain?

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Photo portrait de Yannick Beaudoin

Yannick Beaudoin

2025-03-13T22:04:48Z
2025-03-14T11:39:58Z
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En lançant une publicité humoristique dans laquelle des citoyens canadiens recrachent leur soupe américaine en apprenant l’imposition de tarifs de 25% par le président des États-Unis, l’entreprise québécoise Aliments BCI Foods veut non seulement assurer sa propre survie, mais aussi créer un véritable mouvement de solidarité et d’achat local.

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«On a la capacité de se défendre contre cette situation-là», a mentionné le président et chef de la direction de l’entreprise, Daniel Cousineau, en entrevue.

«Tous les Canadiens, il faut se tenir», a-t-il ajouté.

Ce dernier souhaite que les consommateurs développent le réflexe de se poser la question suivante lorsqu’ils font leur épicerie : «Ce produit est-il américain?»

L’entreprise qui produit notamment les soupes Aylmer, St-Hubert, Primo et Tim Hortons dans son usine de Saint-Hyacinthe a souhaité mettre la table avec sa publicité lancée cette semaine, pour convaincre les Canadiens de l’importance de l’achat local.

«Quand tu cognes sur la table, tu veux que le monde entende, clame Daniel Cousineau. Quand tu attires l’attention, les gens écoutent ton message.»

Aliments BCI Foods est d’avis qu’il faut profiter du «momentum» et miser plus que jamais sur la solidarité des Canadiens pour répliquer aux «attaques périlleuses» effectuées par le gouvernement américain contre le Canada.

Se priver du marché américain: pas une utopie

Il souhaite que les consommateurs privilégient les produits québécois et canadiens, mais surtout qu’ils sortent les produits américains de leur panier, quitte à se tourner vers des aliments provenant d’autres pays s’il n’existe pas d’option locale.

«Le statu quo n’est pas une réponse à la situation dans laquelle on est», indique M. Cousineau.

Celui-ci croit que les politiciens, les entreprises et les consommateurs ont tous un rôle à jouer pour augmenter l’autonomie économique du pays et réduire notre dépendance au marché américain.

«Si on veut changer quelque chose ensemble, on peut le faire», souligne le président d’Aliments BCI Foods.

Il croit même dur comme fer que son entreprise pourrait se passer entièrement des États-Unis, qui consomment pourtant environ 30% de ses produits actuellement.

«C’est ce que j’espère qu’il pourrait arriver», dit Daniel Cousineau, qui espère même que les habitudes de consommer local demeurent même si la guerre commerciale entre les États-Unis et le Canada venait à prendre fin.

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